
Procès Issa Camara : le verdict sera connu vendredi à 15h
Entamé le 15janvier dernier le procès des ‘’pillards de Mali’’ tire vers la fin.
Déjà mercredi le procureur militaire a requis un an d’emprisonnement à l’endroit de l’ancien commandant du camp d’infanterie de Mali dont 6 mois de sursis.
Chez les avocats la partie civile souhait un dédommagement des victimes tandis que dans le camp d’en face Me Sidiki Bereté et ses confrères vise l’acquittement de leurs client et que la partie civile soit déboutée.
Ce jeudi, la défense a continué son plaidoyer tout en abusant à sa guise du temps imparti demandant une pause par ci pour reprendre son souffle et par là pour se désaltérer ce qui n’a pas manqué de faire réagir Me Emmanuel Bamba qui a rappelé à la cour l’excès d’aise que prennent ses confrères de la défense.
Après cet incident, les avocats de la partie civile ont réagi à la biographie selon eux caricaturale du Colonel Issa où le vrai visage de l’homme a été éludé notamment ses excès quant il pilotait le secrétariat général chargé des conflits et où il a fait plein de tort à la république et à des citoyens.
Me Emmanuel Bamba a aussi dénoncé le ‘’jeu régionaliste ‘’où les avocats de la défense ont tenté de le faire entré lui en particulier en affirmant que la plupart des militaires au procès sont des forestiers donc issus de la même région que cet avocat de la partie civile.
Les avocats de la partie civile ont aussi déploré les propos estimant que Issa Camara traverse une machination visant à le liquider pour que des armes puissent transiter par Mali dans l’optique des élections de 2020.
Juste après, Me Sidiki Bereté plein de sarcasme s’est présenté comme un homme qui rêve de vérité et de justice et à ce titre il a estimé sn équipe différente de celle de la partie civile qui serait à son sens trop dans la philosophie, l’idéal et le rêve avant de plaider pour l’acquittement de ses clients qui auraient vécu deux ans d’angoisse puis Me Sylla s’est joint à son coéquipier pour demander à la justice de se prononcer sur les exceptions qui avaient été jointes au fond.
A 13 heures, le procureur militaire a brièvement a rappelé que les blessés des violences de Mali ont été reçus le même jour mais que les dossiers médicaux ont été établis une semaine après et il a aussi rappelé que le gouverneur et le préfet de Mali peuvent bien donner des instructions au commandant Issa même s’ils ne sont pas militaires.
5 mn plus tard Koly Kemo Camara a appelé le colonel Issa Camara à la barre pour sa propre défense et l’officier clinquant de bagues a affirmé :
« je ne suis pas militaire pour un ethnie, je suis certes malinké du Sankaran mais je suis républicain sous les couleurs nationales, je suis un sacrifice de ma nation, que la verité rien que la verité soit dite si c’est un succès j’aurai mon honneur et si c’est l’échec aussi je m’en remets à vous et à votre cour… » Puis les 21 autres militaires ont défilé pour leur propre défense et après le passage du dernier d’entre eux Koly Kemo Camara a fixé le verdict pour 15 heures vendredi.
Ousmane K . Tounkara