
Le chômage, un phénomène qui frappe de plein fouet la population guinéenne en particulier les jeunes. Les diplômés des universités sont les plus touchés. C’est le cas de ce jeune qui exerce d’autres métiers malgré son diplôme universitaire en poche.
« Le taxi moto, je ne vois pas ça comme un métier. C’est une façon pour ne pas rester sans faire quelque chose. Ce n’est pas facile de trouver un emploi dans ce pays si tu n’as pas un bon soutien. Donc, pour ne pas rester sans rien faire. On fait cette activité », a déclaré Ismael Diallo, diplômé sans emploi.
Ils accusent les chefs d’entreprises et l’Etat qui selon eux emploi moins de jeunes. Une allégation que rejette ce responsable des ressources humaines d’une société de la place.
« Les sortants d’universités ou des écoles professionnelles ne savent même pas rédiger une demande d’emploi, ni une lettre de motivation ou leur propre CV, ce qui est un problème. De l’autre côté, tout le monde se dit avoir fait administration des affaires, sociologie, droit ou histoire des relations internationales. Quelqu’un qui a fait histoire et relations internationales qui tape la porte d’une entreprise qu’est-ce qu’il peut faire dans une entreprise ? », s’est interrogé Tamba Keita, directeur des ressources humaines d’une entreprise privée de la place.
Pour ne pas être à la merci de ses proches, Tamba Keita propose quelques solutions aux nouveaux diplômés
« L’Etat ne peut pas employer tout le monde, ni les entreprises privées. Donc, il faut qu’eux même, ils s’organisent pour créer leur propre entreprise. Le diplôme n’est qu’une pré jonction de compétence », a-t-il précisé.
Selon certains observateurs, le manque de niveau et l’inadaptation de la formation supérieure au marché de l’emploi sont des causes du chômage en Guinée.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com