Les citoyens victimes de raquête policière à cause de la crise de carte d’identité
Depuis près de trois ans, les autorités guinéennes ne fournissent plus les cartes d’identités nationales une situation qui fait le bonheur des agents en uniformes au niveau des différents barrages où l’on procède au contrôle des véhicules qui pratiquent le transport ou véhicules privés qui traversent les préfectures de l‘intérieur. De plus en plus des citoyens nous font remonter des témoignages qui ne peuvent laisser insensible à l’image de cet agriculteur Morlaye Sylla, un résident de Boffa qui était tout récemment à Conakry pour un séjour sanitaire.
« J’ai été contraint de payer 40 mille aux différents barrages à cause de la date de ma carte d’identité qui a expiré depuis 7 mois. A chaque barrage il faut donner au moins 5 mille franc et cet argent tombe dans la poche de ces agents » a témoigné ce cinquantenaire.
Face à ce calvaire que traverse ces citoyens la question de carte d’identité refait de nouveau surface. Les commissariats qui fournissaient ces cartes ne sont pas sans reproche pour la magouille qui tournait autour. A ce jour, ni les certificats de résidence ni la carte d’électeur ne peuvent faciliter la circulation pour le citoyen comme le souligne cette ménagère Bintia Keita :« Si le gouvernement ne nous aide pas on finira par ne plus circuler tellement on nous raquette et cela avec de l’insolence chaque barrage il faut payer l’argent même si ta carte est avec toi. Il suffit que que la date soit dépassée ».
Pour le moment aucune mesure n’est annoncée pour remédier à cette crise qui continuer à soumettre les citoyens malgré la montée de criminalité sur le tronçon .Les barrages sont de plus en plus fragiles à coup de monnaie .
Idrissa Somparé pour Aminata.Com