
Labé : l’antenne locale du SLECG vers une implosion
Alors que le sit-in des enseignants s’est soldé par une interposition des forces de police qui ont usé de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants faisant un blessé qui était un dommage collatéral, le SLECG local est au bord de l’implosion.
L’absence du secrétaire général lors du mouvement qui devait faire le siège de la DPE a jeté un coup de suspicion sur sa loyauté et désormais il est vu par ses pairs comme un ‘’traitre’’ manipulé et manipulateur.
Mamadou Oury Hawa Labico Diallo secrétaire administratif du SLECG ne mâche pas ses mots à l’endroit de son camarade :
« les gens n’ont pas bien répondu parce que si dans toute la ville de Labé il n’y a qu’une trentaine d’enseignants donc le problème est là, je crois que c’et l’irresponsabilité de notre secrétaire général qui est la cause de l’échec de ce mouvement, sûrement, il a démotivé les gens. Moi particulièrement il m’avait appelé pour me dire qu’il y aurait l’armée je lui ai dit bon moi je n’ai pas peur de ça, on est là pour une lutte noble et puis on ne v pas reculer même si on va aller en prison. Je ne m’attendais même pas qu’il trahisse ce mouvement, je m’attendais à ce qu’il se présente, mais j’ai compris qu’il a essayé de me démotiver, c’est sûr qu’il l’a fait aux autres, quand on t’engage dans une guerre et que tu ne vois pas le commandant, c’est sûr que le commandant a trahi et on t’a mis devant le fait accompli.
Et nous allons prendre nos dispositions, j’ai même communiqué avec le général ce matin et nous allons faire les choses très rapidement ».
Pour sa défense Niama Baldé crie à la diffamation et ne voudrait pas céder aux supputations, il précise toutefois :
« c’est un non évènement, parce que dire que je n’ai pas trahi, ils vont dire encore que j’ai trahi, moi je n’ai trahi personne, ce qu’ils ont dit n’engage qu’eux ?
C’est des jeunes, je ne sais pas ce qu’ils ont derrière la tête mais moi j’ai été clair, j’ai été que ma personne a été visée et mieux avant ça le bureau exécutif avait dit que les secrétaires généraux ne devaient pas participer, c’est qu’ils ne connaissent pas… »
Niama Baldé a estimé que partout ailleurs y compris Conakry la hiérarchie syndicale a fait profil bas se faisant remplacer par leurs bras droits avant d’estimer que pour toute manœuvre visant à le destituer il est sous la protection des textes syndicaux.
Ousmane K. Tounkara, correspondant d’Aminata.com