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Guinée : le gouvernement et le PNUD se donnent les mains pour la réglementation et le développement des aéronefs civils (Drones) dans le pays

Le ministère guinéen en charge des investissements et des partenariats publics-privés en partenariat avec le programme des nations unies pour le développement (PNUD) a organisé ce jeudi 19 novembre 2020 à Conakry, l’atelier de présentation du rapport d’étude sur le développement du cadre législatif et réglementaire en matière d’aéronefs civils professionnels télépilotés ou autonomes en Guinée.

Selon les organisateurs, l’atelier vise de façon générale à amender le rapport sur le cadre réglementaire d’utilisation des drones. « La prise en compte de toutes les suggestions et des recommandations lors de l’atelier ; La validation du rapport sur cadre réglementaire d’utilisation des drones », sont les résultats attendus.

La République de Guinée qui est un pays riche en termes de potentialités, souhaite s’engager davantage dans l’innovation et le développement humain. Dans cette perspective, elle souhaite s’ouvrir davantage sur des technologies émergentes à vocation transversale, c’est à dire, ayant des applications multisectorielles et ouvrant sur des débouchés. Si chacun s’accorde à dire que le succès des initiatives à promouvoir dans le domaine de l’innovation repose sur la mobilisation des acteurs étatiques et la capacité à identifier des filières porteuses d’avenir, la technologie drone est particulièrement prometteuse.

 

 Aux dires des organisateurs, il  convient donc d’investir dans les chaînes de valeurs pour favoriser l’entreprenariat (tout particulièrement la catégorie socioprofessionnelle des indépendants) et l’employabilité via le salariat. En effet, les premiers éléments d’enquête montrent que les pays africains se lancent sur le marché du drone (Afrique du Sud, Cameroun, Malawi, Rwanda, Côte d’Ivoire, Sénégal, etc.) et que le potentiel de la Guinée est important.

 

Selon eux, un des grands défis de la Guinée est de parvenir à assurer un avenir socio-économique prometteur à sa jeunesse sachant que la tranche d’âge des 15-35 ans représente 3,4 millions de personnes en âge de travailler et dans l’attente d’opportunités socio-économiques.

 

A cet égard, de nombreuses études soulignent que les aéronefs télé pilotés ou autonomes (plus communément appelés drones) dont l’usage professionnel se généralise à travers le monde sont appelés à s’étendre sur le continent africain, ceci, en raison du fait que ce continent oppose le moins de systèmes concurrents à cette technologie. Les investissements dans les startups du secteur du drone dans le monde ont doublé chaque année depuis 2013.

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Ces machines, en raison de leur taille, de leur endurance, de la puissance des technologies qu’elles emportent (optronique aéroportée et dispositifs de transmission), de leur adaptabilité et qualité, offrent des facilités exceptionnelles dans l’accessibilité, l’observation, la réalisation de taches ou de fonctions qui, non seulement augmentent considérablement l’efficacité, mais produisent des baisses importantes de coûts opérationnels ce qui améliore la rentabilité et la compétitivité. On compte aujourd’hui plus de deux cents applications professionnelles reconnues et, chaque jour, de nombreux correctifs sont apportés à ces appareils par leurs concepteurs et fabricants, pour en faciliter l’acceptation sociale, en élargir les usages et en optimiser l’efficacité : autonomie, poids, vitesse, etc.

Prenant la parole, Mohamed Haba responsable de l’unité politique et de stratégie du programme des nations unies pour le développement a fait savoir que la technologie drone va offrir une gamme de services essentiels dans nombre de secteurs. Et donc, des perspectives développementales en Afrique (modifiant les modes de vie et les habitudes de travail).

 Le bureau-pays du Programme des Nations Unies pour le Développement souhaite, dans le prolongement d’une étude de pré-stratégie conduite sur la technologie drones et ses opportunités, passer à une « stratégie nationale » prenant la forme d’un rapport formalisant la mise en place d’une filière professionnelle et partant de la conception à la fabrication, en passant par la maintenance, le pilotage, la commercialisation, le recueil des données (et images), leur enregistrement, leur traitement, leur interprétation, leur transmission, etc.

C’est, en effet, toute une chaine d’activités qui nécessite de se structurer et de se développer autour de cette technologie. Dans cette perspective, le bureau-pays du PNUD a recruté deux consultants (international et national) chargés de la réalisation de cette stratégie nationale s’inscrivant dans le prolongement de l’étude initiale.

De son côté, Mme Diallo Hawa Sylla secrétaire générale du ministère en charge des investissements et des partenariats publics privés a dit d’entrée que l’un des souhaits du président Alpha Condé, c’est de faire de la Guinée un Oasis technologique de la sous-région qui favoriserait l’émergence des hubset d’écosystème d’innovation.

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« La Guinée reste réceptive à l’innovation et aux nouvelles technologies. Nous avons l’avantage de l’arieration ce qui nous permet de brûler les étapes de la croissance en profitant des greffes technologiques externes. C’est le cas du mobile net ça sera le cas avec les aéronefs.  Le PNUD a ainsi mené une étude auprès de divers groupes d’acteurs étatiques et privés sur ce que les aéronefs civiles télépilotés ou autonomes pourraient apporter à notre économie en termes de création de valeurs ajoutées et en termes d’emplois. Les conclusions de cette étude ont abouti à la nécessité de développer une filière professionnelle de drones sous forme de partenariat public privé afin de positionner l’État guinéen en tête de file de la sous-région dans l’utilisation de cette technologie », a-t-elle entamé.

Poursuivant, elle a fait savoir que son département ministériel, le ministère des transports, le ministère des télécoms et le PNUD ont décidé de joindre leurs efforts pour élaborer un cadre législatif et réglementaire national qui soit conforme aux attentes gouvernementales et tienne compte des leçons apprises des initiatives conduites dans ce domaine dans les autres pays de la sous-région et au niveau international; Une stratégie nationale de développement des aéronefs civils professionnels télépilotés.

Pour elle, l’élaboration d’un cadre législatif et réglementaire en matière d’aéronefs civils professionnels télépilotés ou autonomes constitue la première étape pour le développement de cette filière en Guinée.

Avant de réitérer l’engagement de son département à œuvrer à la réalisation de ce projet, Mme Diallo Hawa Sylla a remercier le PNUD pour son assistance technique et financier.

Elle se dit persuader que les recommandations issues de ces travaux permettront à la Guinée de poursuivre son processus de réformes structurelles en faveur de l’innovation et du développement humain durable afin de promouvoir son émergence.

Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com

(+224) 622 304 942

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