La crise d’eau est devenue lune des malédictions du guinéen lambda et les récentes et récurrentes pannes sur les installations de la SEG ont fini d’enfoncer le clou.
Tous les quartiers souscripteurs à l’abonnement de la guinéenne des eaux se demandent à quelle eau se vouer.
Madina anciennement Thyndel est le quartier hôte du château d’eu de la SEG et pourtant Mamadou Mouctar Barry doit quitter le secteur de Bournete pour celui voisin de Kigna pour sa provision et au quotidien pour 40 litres d’eau sur place certaines femmes trouvent des stratagèmes pour rompre l’ordre d’arrivée au motif que leur marmite bout sur le feu ou qu’ils ont laissé un nouveau né seul à la maison ouverte.
Dans un autre secteur du même quartier Diallo Kadiatou fait un kilomètre pour sa provision d’eau à la mosquée, dan les environs de son domicile ,il y a un forage mais son propriétaire est peu coopératif.
Plus loin au quartier Konkola la réalité est similaire mais les causes autres, là, le sol est rocheux et peu propice au forage d’où la faible concentrations de forages dans la zone, ici l’homme du salut s’appelle Cotter, il gère un forage et fait payer le service, dans le quartier les puits sont à sec.
Fatoumata Barry citoyenne du quartier estime que l’eau courante a déserté laissant place à des gouttelettes qui ne peuvent combler le besoin.
A konkola pour la boisson bien de familles ont opté pour les packs d’eau minérale.
Mairie est le quartier le plus au cœur de la ville et l’un des premiers souscripteurs aux services de la SEG mais cette ancienneté ne le favorise en rien car son altitude le prive des puits traditionnels et autres forages et l’eau courante a déserté depuis deux mois.
« avec le ramadan les choses ne sont pas faciles à gérer se lamente un citoyen sous le sceau de l’anonymat. »
Au quartier Daka , c’est à peine mieux il faut deux parfois trois jours pour que le robinet crachote quelques gouttes qui mettent des heures à emplir un seau. Ici les détenteurs de forge sont peu coopératifs et un forage donné par la diaspora guinéenne aux femmes est détourné de ses fonctions et n’est plus accessibles aux récipiendaires.
Jeudi dernier en riposte à e laisser aller de la SEG, des femmes du quartier Pounthioun ont fait le siège de la préfecture en criant des slogans hostiles à la SEG et à son directeur.
Coïncidence ou non deux heures après le préfet Safioulaye Bah a annoncé l’arrivée d’une citerne de carburant attendu depuis le début de la semaine et le pompage consécutif de 12 heures par jour pour remédier à la pénurie.
En ce début de semaine, certains quartiers abonnés ont retrouvé le sourire car des pompes coulent à nouveau la vitale denrée.
Ousmane K. Tounkara, correspondant d’Aminata.com