
L’exercice fiscal 2021 a permis au service préfectoral des impôts de Labé de recouvrir à un peu plus de 60% sur les prévisions initiales.
Ce recouvrement ne s’est pas fait sans encombres notamment la fermeture des frontières qui n’ont été rouvertes qu’avec l’avènement de la junte, la pandémie du covid 19 ou encore les troubles sociopolitiques.
Edouard Koulemou chef du bureau des enquêtes et investigations au niveau de la direction préfectorale des impôts de Labé parle d’un milliard neuf cent huit millions six cent vingt sept mille huit cent cinquante quatre francs recouvrés pour les collectivités que sont la préfecture et la commune soit un taux de 64% et trois cent quarante six millions six cent cinquante mille neuf cent seize pour le budget national soit 28%.
Cette peine à atteindre les chiffres prévisionnels repose sur la longue fermeture des frontières qui a particulièrement frappée les importateurs, l’incivisme fiscal qui fait que les imposables paient ce qu’ils veulent à la place de ce qu’ils doivent et la crise du covid 19.
Edouard Koulemou a aussi rappelé que les meilleurs payeurs d’impôts sont les commerçants et les pires les ouvriers et personnels médicaux des cliniques qui se cachent derrière l’étiquette d’ONG tout en ramant à contre courant des règles relatives aux ONG’s qui ne doivent pas faire de recettes, de publicité ou alimenter une quelconque concurrence.
A ce niveau le technicien a clairement affiché sa volonté de rompre avec ses mauvaises pratiques et a déjà averti les concernés selon ses mots.
Edouard Koulemou a aussi touché les difficultés en pointant précisément du doigt l’absence d’un personnel qualifié pour mobiliser les dûs de l’Etat et le manque d’engins roulants pour effectuer le travail qui s’avère contraignant physiquement.
Tkillah Tounkara