
Labé: État des lieux du scrutin couplé en matinée
Au terme d’une journée de samedi particulièrement tendue, les élections couplées se tiennent à Labé, boudées par l’absolue majorité de la population.
Rues désertes, circulation inexistante.
A 8h 49, au centre installé à l’ENI/CFP, faible affluence,le matériel électoral est entassé dans un coin de la cour et les membres des bureaux de vote travaillaient à démêler les choses.
Sécurité bien présente et kits de lavages de mains en places mais pas un citoyen n’observe la règle d’hygiène.
Rencontré sur place, le président de la CEPI, Elhadj Lamine Sangaré a rappelé que la commune urbaine seule est concernée par le vote avec plus de 87.000 personnes soit 48% de la masse électorale de la préfecture qui est de 167471.
Constatant le retard observé dans l’ouverture de ce bureau, il a précisé que le centre de Konkola était déjà actif et que les militaires ont commencé à voter la veille comme ils devaient être déployés.
Dans sa juridiction, Elhadj Lamine Sangaré n’a pas relevé d’incidents hormis à Dionfo où le domicile du sous préfet aurait été incendié.
Suite à l’incendie de la veille, le centre du palais de la Kolima a été supprimé et reversé sur celui de Konkola.
Un citoyen rencontré portait 5 cartes qu’ils brandissait fièrement et ils espéraient voter sans embûches.Il nous a d’ailleurs précisé qu’il vote pour avoir la mention a voté sur son document mais compte glisser des bulletins nuls .
Comme annoncé quelques heures avant le vote Le centre domicilié à l’école primaire de TataI attendait encore son premier votant,d’ailleurs là aussi le matériel électoral n’était pas encore installé à 10 h.
A 10 h et poussière, retour au centre de l’ENI/CFP, le gouverneur est sur place et commence un tour des centres, il se félicite de la tenue des élections et interrogé sur l’incendie du palais de la Kolima,il nie mordicus et estime que c’est un bâtiment dans les alentours du palais qui a pris feu et non le vieux bâtiment en ruines même si notre rédaction la première sur les lieux a constaté de visu le sinistre que les pompiers ont difficilement maîtrisé.
Au camp Elhadj Oumar l’ambiance était quasiment la même les femmes militaires et de militaires faisaient la queue attendant leur tour de voter.
Venu s’acquitter de ses obligations citoyennes, le candidat local du RPG à l’uninominal a reconnu qu’en l’absence de l’UFDG, le RPG n’a pas de concurrent et lui espère rafler le vote.
Des barricades, torches de pneus et autres regroupement de jeunes en colère écument la ville et par endroit les électeurs sont arrêtés par des hordes qui retirent et déchirent leurs cartes.