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La Guinée célèbre la journée internationale des droits de l’Homme

A l’instar des autres pays du monde, la république de Guinée a célébré ce lundi 11 décembre 2017, la journée mondiale des Droits de l’homme. Organisée à Conakry sur le thème « Tous égaux en dignité et en droit » par le haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme(HCDH) en Guinée, la cérémonie a mobilisé les ministres de la justice, de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, de la communication, du corps diplomatique, des organisations de défense des droits de l’homme, les cadres du HCDH et du système des nations unies.

 Mademoiselle Gbolou Guilavogui, membre de l’ONG jeunesse et droits de l’Homme a au nom des organisations guinéenne de défense de droits humains dit que cette année, la célébration de la journée internationale des droits de l’homme intervient dans un contexte particulier en République de Guinée.

«En effet, après l’adoption et la promulgation d’un nouveau code pénal et de procédure pénale en octobre 2016, accordant des compétences criminelles aux tribunaux de première instances dans le souci de réduire la surpopulation carcérale et les lenteurs des procédures afin d’accélérer le jugement des personnes en détention provisoire abusive, la plupart des tribunaux de Conakry et de l’intérieur du pays ont déjà commencées a connaître des affaires criminelles. Ceci constitue à nos yeux une avancée importante que nous avons saluée et encouragée. Cependant, la mise en œuvre de cette réforme reste toujours lente, des centaines de personnes sont toujours en attente de jugement depuis de longues années. Par ailleurs, malgré la volonté politique affirmée par les autorités de promouvoir, de respecter et faire respecter les droits de l’homme en République de Guinée, les organisations de défense des droits de l’homme que nous sommes, restent préoccupées par certaines situations dont : La lenteur qui caractérise le processus de réconciliation nationale et la lutte contre l’impunité, en particulier s’agissant de la procédure dans le dossier du 28 septembre 2009, les victimes attendant depuis plus de 8 ans que justice leur soit rendue ; le retard pris pour l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de code civil qui contient des avancées importantes en matière de protection des droits de l’homme et en particulier les droits des femmes; Les violences commises au cours des manifestations par les forces de l’ordre, sans que des enquêtes sérieuses ne soient diligentées pour en identifier les responsables ; les conditions de détention parfois inhumaines des prisonniers dans les maisons centrales et d’arrêt entraînant des décès des détenus, et les retards excessifs pris pour le jugement de centaines de personnes placées illégalement en détention provisoires pendant plusieurs années ; les violations graves à la liberté d’expression et d’opinion se traduisant par des menaces, intimidations, harcèlements,  violences physiques  à l’endroit des acteurs de la presse. Les violations du droit à l’éducation, à des conditions de travail favorable et à l’accès aux services sociaux de base, notamment l’eau et électricité. Le refus du gouvernement de délivrer des agréments aux ONG et associations depuis un certain temps », a-t-elle dénoncé.

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De son côté, Marc Rubin patron de l’UNICEF en Guinée a au nom de la coordinatrice résidente du système des nations unies en Guinée dit que depuis la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, les droits de l’homme sont, avec la paix et le développement, les trois piliers de l’Organisation des Nations Unies.

 «Bien sûr, les atteintes aux droits de l’homme n’ont pas cessé dès l’instant où la Déclaration a été adoptée. Cependant, c’est grâce à ce texte fondateur que d’innombrables personnes ont pu vivre plus librement et dans de meilleures conditions de sécurité. La Déclaration a joué un rôle déterminant dans la prévention des violations, le redressement des torts et le renforcement des mesures de protection et des lois nationales et internationales relatives aux droits de l’homme. En cette Journée des droits de l’homme, je tiens à saluer le courage des défenseurs de ces droits, y compris celui du personnel des Nations Unies, qui s’emploie quotidiennement à les défendre partout dans le monde, en prenant parfois de terribles risques. J’exhorte citoyens et dirigeants de tous les pays à se battre pour tous les droits de la personne – droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels – et pour les valeurs sur lesquelles se fondent nos espoirs d’un monde meilleur, plus sûr et plus juste pour tous», a-t-il dit en lisant le discours du secrétaire général des nations unies.

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 « Soixante-dix ans après l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme par les Etats, celle-ci reste toujours aussi pertinente qu’elle ne l’était le premier jour. Le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne. Le droit à l’éducation, à la santé, au logement, à des conditions de travail décentes. La non-discrimination. Le droit de s’exprimer et de participer aux décisions. Le droit de ne pas être arrêté arbitrairement et de ne pas être soumis à la torture, et le droit à un procès équitable. Les droits de l’homme sont essentiels pour nous tous. Comme l’air que nous respirons, nous remarquons à peine quand nos droits sont respectés-mais en leur absence, des millions de personnes souffrent et réclament leur respect. Les sociétés fondées sur la justice et l’égalité des droits devant la loi sont plus cohésives, plus justes et plus prospères », a dit à son tour Zenab Hamza au nom du représentant du HCDH en Guinée.

 Dans son discours, Cheick Sako ministre guinéen en charge de la justice a dit que la Guinée doit se conformer aux règles édictées par les nations unies.  « Du président de la République au petit boutiquier de Madina, tout le monde doit respecter la loi », a martelé le ministre Sacko.

 Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com

 (+224) 622 304 942

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