Après une empoignade mortelle entre jeunes accrocs à la drogue et où l’un des deux débiteur de trois mille francs guinéens à son bourreau a pris un coup de poignard mortel, les amis de la victime, surexcités, ont saccagé le domicile où vit le bourreau qui n’était pas d’ailleurs la propriété de ses parents et transformé en torche le camion des sapeurs-pompiers.
Cette situation a suscité de l’amertume chez une catégorie citoyenne positive notamment le délégué communal de la jeunesse Abdoulaye Diallo :
« il ne fallait pas mettre le feu au camion, c’est le seul dont Labé dispose, c’est vraiment dommage, les gens ne sont plus conscients de ce qu’ils font et c’est dommage pour la Guinée .
Nous avons quand même en Guinée besoin de jeunes bien éduqués, vraiment animés de bonnes intentions, l’Etat a la responsabilité quelque part, c’est bien vrai que la justice est là, aucun acte n’est pris pour condamner ce genre de situation, c’est une pire chose qui peut arriver demain aussi. Et ceux que nous avons mis à la tête de ce pays acceptent de faire appliquer la loi mais c’est derniers aussi sont à l’image de la population, ils ne sont pas conscients, excusez-moi du terme de l’état dans lequel nous sommes, sinon ils auraient cherché à mener une enquête très sérieuse pour mettre main sur tous ceux qui ont participé à la destruction des camions.
Et au-delà moi je parle même des concessions qui ont été détruites, le jeune s‘est rendu auprès des autorités, ce que la population pouvait faire, c’est de mettre la pression sur les autorités pour que justice soit faite. Ce n’est pas de mettre le feu à la concession où habite le jeune, ce ne sont même pas ses propres parents qui ont construits… »
Leader du mouvement ‘’osons oser’’ et jeune conscient et positif Habib Bah n’en est pas moins dépité :
« c’est une situation regrettable, inacceptable, c’est le seul engin qui nous permettait d’éteindre le feu en cas d’incendie.
La population ne peut pas continuer à se rendre justice, à détruire les biens communs, les biens que nous pouvons dire minimes, si nous continuons à gâter le peu que nous avons, nous faisons du mal à nous-mêmes.
D’abord aux jeunes nous disons d’être sereins, régler les choses à l’amiable ou à travers la justice.
Aux autorités, la justice est vraiment fautive parce qu’il n’y a pas si tard que ça nous avons vu un procureur libérer des prisonniers de grands chemins, donc ce genre de choses peuvent entrainer des réticences au niveau de la population dans le cadre de porter plainte par exemple.
La justice doit impérativement jouer son rôle pour la quiétude et la paix sociale ».
La destruction de l’unique camion des sapeurs-pompiers intervient à un moment où la hiérarchie locale des soldats du feu plaidait pour une nouvelle dotation.
Ousmane K. Tounkara, correspondant d’Aminata.com