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Labé : qui  a intérêt  à ce  que  les propriétaires  des   domaines  qui  abritaient  le  CFEL soient  expropriés ?

49 hectares  de  terre  se  trouve  au  cœur  d’un  conflit  ce  dernières  semaines  à  Labé.

Les  terres  dont  il  est  question  étaient  exploitées  par  le  Centre  de  formation  pour  éleveurs  de  Labé  (CFEL) aujourd’hui  inexistant et  qu’une  décision de  justice  avait  restituées aux  coutumiers .

Elhadj  Malick Markala  Diallo l’un  des  héritiers  explique :

« nos  devanciers  avaient  prêté  ces  terres  là à  la  préfecture  de  Labé pour  trois  ans  renouvelable sous  la couverture  de  Hadji  Kanté qui  était  le  préfet, nos  parents  ont  décidé  de  récupérer les  terres, ceux  qui  étaient  au  CFEL non  seulement  ont  morcelé  les  parcelles, ils  ont  revendu  certaines  parcelles. Nos  parents  ont  compris  que  le  CFEL  n’existait plus comme  nous  détenions la  décision  préfectorale  qui  a  pu  céder  les  parcelles  nous  nous sommes  rendus en  justice où  nous  avons  obtenu  gain  de  cause….. »

C’est  une  tentative  d’extorsion  illégale  s’indigne  Balla  Ley  Minanko  autre  héritier :

« ce  n’est  pas  les  Kanté  qui  veulent  nous  exproprier c’est  l’autorité  en  place….le  préfet  de  Labé  veut  nous  retirer nos  terres mais  Labé  n’est  la  propriété  de  personne, nous  ne  sommes  pas  allé  à  son  bureau  pour  montrer  nos  documents, lui  non  plus  ne  nous  a  pas  fait  appel car  si  tu  vas  à  son  bureau  il  te  fait  des  règlements  de  compte .c’est  au  CFEL qu’il  a  dit   que les  paysans  n’ont  pas  de  terre  mais  qui  n’est  pas  paysan  parmi  nous ? »

La  direction  régionale  de  l’environnement  jusque  là  porteuse  de  la  plainte  s’est  rebiffée au  constat  de  la  légitimité  de  la  décision   judiciaire  favorable   aux  propriétaires  traditionnels  des  terres.

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Saisi  sur  la  question  le  préfet  Safioulaye  Bah dégage  toute  implication  dans  ce  dossier  et  estime  que  ce  nom  n’a  jamais  fait  l’objet  d’une  quelconque  citation à  ce  jour et  qu’il  se  trouvait dans  l’impossibilité  de  devoir  rendre  au  quotidien  chaque  coup  qu’on  lui  donne.

Le  locataire de  la  préfecture de  Labé   n’en  démords  pas  pour  autant  dans  son  projet  d’aménager  un  nouveau  site  d’inhumation  pour  la  ville  sur  l’espace  conflictuel  qu’il  considère  comme  une  trouée  d’envol .

                                                                                                          Ousmane  Koumanthio  Tounkara

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