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Journée internationale de la femme : levons-nous toutes ensemble pour mettre fin au fléau de féminicide

Le féminicide   est un terme qui désigne ces femmes qu’on tue.

Je me permets encore une fois comme par le passé de me porter à la défense et à la reconnaissance du travail et la contribution au féminin. Je ne peux me taire cette journée sans cracher sur le phénomène grandissant du féminicide principalement en Afrique subsahélienne.

Mon texte comprendra 2 volets: les progrès réalisés par les femmes dans leur autonomisation qui sera largement discutés durant cette journée et surtout le phénomène du féminicide.

Les femmes ont depuis fait du chemin, on se targue à le dire, nombreuses sont celles qui n’attendent plus après leurs hommes pour subvenir à leurs besoins.

Qui ne se souvient pas de la phrase favorite du feu Président Ahmed Sékou Toure de la GUINEE Conakry que je me permets de citer : le 1er mari de la femme est son métier ou sa profession celle qui ne l’abandonnera jamais.

Les femmes ont quitté les foyers pour travailler et obtenir leur autonomie, elles ne sont plus l’objet de leurs maris. Elles exercent toutes les formes de professions de métiers lucratifs afin de subvenir aux besoins de leurs familles.

Nous les femmes avons fait des progrès tranquilles il faut le souligner mais n’en demeure qu’il nous reste encore du chemin à parcourir.

Un des sérieux problèmes des femmes de nos jours est connu sous le nom de féminicide

La violence conjugale dont je veux parler continue de prendre de l’ampleur de plus en plus dans le monde dans toutes les sociétés, je parle de celle qui se passe derrière les portes closes.

Si le taux d’agression envers les femmes devient stable en occident, il prend des pas de géants dans nos sociétés Africaines particulièrement en Afrique subsahélienne. Et cela malgré toutes les campagnes, malgré les mouvements contre les violences contre les femmes, les jeunes filles, le mariage forcés, ainsi que les dénonciations accomplies par les femmes.

Quelques cas frappants ont démontré récemment que des hommes passent à l’acte, malgré une interdiction de s’approcher de leur ex-conjointe. On croit à tort que la violence conjugale frappe davantage les milieux défavorisés. « Ça arrive dans tous les milieux. Des juges, des journalistes, des avocats, des femmes de politiciens. Dans tous les pays, c’est toujours un peu la même chose : l’emprise d’un homme sur une femme. »

A LIRE =>  Guinée: Acte reconnaissance de la presse à Chérif Mohamed Abdallah Haïdara

Ces femmes qu’on tue c’est pour identifier clairement les féminicides, mais aussi expliquer pourquoi ils surviennent de plus bel encore de nos jours et comment nous pourrons les prévenir; parce que ces hommes ne commettent pas ces gestes pour rien.

Lorsque nous faisons un court tour d’horizon dans le monde, certains pays comme l’Espagne dans les années 2000 ont pris le taureau par les cornes suite à un cas de violence extrême envers une femme barbarement tuée, en créant des tribunaux spécialisés offrant des formations aux juges, aux policiers  et aux intervenants sociaux ce qui a permis de faire baisser de moitié le nombre de féminicides dans ce pays.

 

Une expérience très intéressante a été soulignée lors d’une émission sur le sujet comme autre solution payante fut la solution mise en place au Québec à Laval une cellule a été créée du nom d’AGIR.

La cellule AGIR permet aux intervenants sociaux de travailler de pair avec la police dans les cas des violences conjugales, non plus en vase clos comme c’est encore la norme. Des intervenants parcourent les écoles avec ce qu’on appelle un «violentomètre», permettant de distinguer certains signaux avant-coureurs de la violence, et qui passe de vert à orange, puis à rouge. Par exemple, une jeune fille dont le petit ami saisit fréquemment le téléphone cellulaire pour savoir à qui elle parle démontre que quelque chose ne va pas dans la relation.

LE RÔLE DE LA POPULATION

Nous devons favoriser la dénonciation des signes annonciateurs de toute forme de violence envers les femmes  Signaler les hommes violents pour les aider ou pour les dénoncer auprès des autorités en place.

LE ROLE DES MEDIAS

Les médias ont un immense rôle à jouer dans la sensibilisation. « Dans certains pays, on lit encore qu’un homme a tué sa femme parce que la pizza n’était pas prête. Ça donne l’image que la femme n’a pas obéi et ça véhicule toutes sortes de préjugés. » Comme dans plusieurs médias, on va lire souvent ; drame familial ou crime passionnel mais les médias doivent changer leur langage et expliquer que c’est la femme qui est tuée par son conjoint, son mari, son petit ami, son fiancé et non banaliser ce drame en parlant uniquement de crime passionnel, ce qui ne précise absolument rien.

A LIRE =>  Guinée: Aliou Bah, leader du parti MoDeL mis aux arrêts à Conakry 

Au Canada Radio-Canada parle désormais de féminicide en traitant des meurtres de femmes par leur conjoint.

Les médias doivent ressortir le répertoire, les statistiques en termes de prévalence et ressortir l’incidence du fléau afin que des mesures soient prises de façon efficace.

Le politique et nos gouvernements

Se doivent d’agir sur l’impunité en entérinant les lois votées à l’assemblée nationale.

Créer des structures gouvernementales et non gouvernementales avec des financements appropriés pour lutter contre l’impunité et favoriser l’application des sanctions émises par les tribunaux.

Renforcer toutes les structures ou mettre en place des organisations qui encouragent l’automatisation des femmes la scolarisation des filles.

Mettre en place des réseaux de support et de prévention de la violence dans les villes, dans les quartiers de nos pays.

Je ne terminerai pas sans parler de la Guinée mon pays d’origine.

En termes de solutions humbles pour éradiquer la violence faite aux femmes qui prend de l’ampleur car tous les ans, des femmes tombent de façon arbitraire sous les coups de leurs conjoints.

  • Nous devons nous battre pour faire voter des lois et ou promulguer les lois déjà votées sur l’impunité de la violence faite aux femmes et aux jeunes filles à l’assemblée nationale.
  • Nous devons dénoncer et lutter contre les préjugés de notre société sur les cas de féminicides.
  • Pour cela nous devons prendre conscience de l’impact de nos propres préjugés et stéréotypes sur nos propres filles durant leur éducation afin de changer notre propre vision face à la discrimination garçon fille.
  • Élever nos enfants avec un esprit égalitaire et les inculquer cette notion d’équité entre les garçons et les filles lors de l’exécution des tâches ménagères et domestiques.
  • C’est à dire répartir les tâches ménagères sans distinction de sexe.
  • Dénoncer et protéger les filles contre les mariages précoces qui se font généralement sans leur consentement, en les encourageant plutôt pour leur éducation scolaire.
  • Valoriser et soutenir tous les projets d’autonomisation en accordant des financements pour leurs réalisations.
  • Impliquer davantage les pères dans l’éducation des enfants surtout les filles en les valorisant au même titre que les garçons.

Dre ADAMA RABI  YOULA MD  POUR MA PROMOTION DU GENRE HUMAIN

DEFENSEURE DES  DROITS DES FEMMES ET LA PROMOTION FEMININE

 

 

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