
Insalubrité: les ordures empêchent la circulation à Cosa Camp carrefour
Des ordures jusqu’au milieu de la route, des embouteillages montres, allant du carrefour Cirage à Cosa. Une fumée noire qui se dégage tout au long de ce trajet. Des odeurs nauséabondes, et des mouches qui règnent en maîtres absolus, telle est l’image que présente la route “Le Prince” au niveau de Cosa-Camp carrefour dans la commune de Ratoma en banlieue de Conakry.
En colères, des riverains rencontrés pointent un doigt accusateur à Etat, qui selon eux est devenu un simple spectateur de la souffrance qu’ils endurent à cause de la mauvaise gestion des ordures. Aux dires de ces citoyens, le responsable du SPTD vit non loin du dépôt.
Interrogé par notre reporter, Mr Diallo vendeur de pièces détachées au camp carrefour a expliqué leur calvaire. “Nous souffrons énormément à cause de la fumée et des odeurs que les ordures dégagent. Le service chargé de ramasser les ordures a arrêté son travail, il y a deux mois. Depuis lors, les ordures ne font qu’augmenter et personne ne s’en occupe. Donc les gens qui vivent sur ce trajet sont contraints de respirer cette fumée tous les jours. Et avec toute cette saleté, nous sommes exposés à toute sorte de maladie”, a-t-il déploré.
De son côté, M. Bah travailleur au SPTD (service public de transfert des déchets) et chargé de contrôle des dépôts au camp carrefour affirme avoir alerté le service de ramassage de la situation qui prévaut.
“La gestion fait défaut, nous avons attiré l’attention du service du ramassage d’ordure de la situation qui prévaut ici depuis un bon moment, malheureusement jusqu’à présent, il n y a aucun résultat. Avant, on donnait des instructions fermes aux charretiers pour ne pas déverser les ordures sur la route. Actuellement, nous ne pouvons pas le faire parce que le dépôt est plein. Donc quand ils viennent, ils les déversent sur le goudron”, a-t-il expliqué.
Pour lui, c’est l’incivisme de ces riverains qui est à la base de cette fumée parce que selon lui, ils jettent les déchets qui contiennent du feu sur les ordures.
“Nous avons tout fait pour éviter que cette situation ne dégénère, mais c’est le cas aujourd’hui. En réalité tout le monde souffre, les gens qui y habitent ainsi que les usagers de la route”, a-t-il conclu.
Fatoumata Lamarana Diallo pour Aminata.com