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Guinée: pourquoi en veut-on à la communauté peule ?

Depuis 2010, la communauté peule se sent persécuter en Guinée. Des voix continuent de se lever pour dénoncer cet état de fait. C’est le cas de Cellou Dalein Diallo leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et Chef de file de l’opposition guinéenne, l’artiste Djani Alpha, le président de la coordination des foulbhés et haali poular de Guinée…

Tout est parti lorsqu’entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2010, cette communauté avait été accusée par le RPG Arc-en-ciel (actuellement au pouvoir) d’avoir empoisonné des partisans d’Alpha Condé. Des représailles se feront dans la préfecture de Siguiri et à Conakry. Des ressortissants de la moyenne Guinée ont été chassés de cette préfecture minière et leurs biens vandalisés. Un opérateur économique avait été tué par machette.

Quelques mois après l’élection du professeur Alpha Condé à la tête du pays, des jeunes manifestants ont commencé à être tués par balles dans des affrontements avec les forces de l’ordre. Le premier à tomber est Zakariou Diallo et le dernier est Mamadou Sow qui a été enterré le vendredi 17 janvier dernier. En 9 ans, environ 130 jeunes originaires du Fouta Djallon ont été tués dans des manifestations sociopolitiques dans la commune de Ratoma (Conakry).

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À ces tueries s’ajoutent des pillages de boutiques, magasins et d’habitations, des arrestations arbitraires suivies de condamnations, mais aussi d’injures à caractères ethniques. Le 4 novembre dernier, lors de l’enterrement de sept jeunes tués lors de manifestations, des propos hostiles à cette communauté ont été interceptés et relayés par un journaliste de la radio France Internationale (RFI).

Aux élections présidentielles de 2015, aux législatives de 2013, aux communales dernières, des boutiques et magasins appartenant à des ressortissants de la moyenne Guinée supposés être des partisans de l’UFDG.

Il y a quelques jours, une vingtaine de boutiques et magasins, de maisons d’habitation appartenant à des ressortissants de la moyenne Guinée et le siège du parti de Cellou Dalein Diallo ont été pillés sans que les assaillants ne soient inquiétés.

La semaine dernière, à la suite de la résistance active déclenchée par le front national pour la défense de la constitution (FNDC), des violences ont éclatées à Pita, Labé et Lelouma. Madifing Diané gouverneur de Labé avait réquisitionné l’armée pour rétablir l’ordre. Un manifestant a été tué. Des édifices publics et privés ont été détruits. À Pita, des éléments des forces de l’ordre sont accusés d’avoir attaqué le domicile d’El hadj Bano Bah Kalife général du Fouta Djallon.

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Au quartier Dar-es Salam dans la commune de Ratoma en banlieue de Conakry, des agents des services de sécurité ont fait irruption dans la mosquée et ont procédé à des arrestations en pulvérisant la maison de Dieu de gaz lacrymogènes avant d’arracher les robinets du forage qui alimente cette mosquée et les populations locales.

À Wanidara, policiers et gendarmes feraient irruption dans les concessions faire des exactions, renverser des marmites et des repas sur le feu. Des sages arrêtés et malmenés par des policiers. Aujourd’hui, il y a lieu de se demander, pourquoi en veut-on à la communauté peule en Guinée ?

Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com

(+224) 622 304 942

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