
Affaire du 19 juillet 2011 : Me Salif Beavogui dénonce la lourdeur de la cour suprême
Me.salif Beavogui avocat à la cour a animé une conférence de presse ce lundi, 13 mars 2017, à Conakry pour dénoncer la lenteur de la procédure judicaire dans le dossier de l’attaque du domicile privé du président Alpha Condé le 19 juillet 2011 devant la cour suprême.
Selon Me. Salifou Béavogui, avocat des détenus de (Jean Guilavogui du commandant Alpha Oumar Boffa Diallo alias AOB et Mme Fatou Badiar Diallo), a rappelé que, depuis le 12 juillet 2013, la Cour d’assises de Conakry a rendu son verdict dans l’affaire du dossier de l’attaque du domicile privé du président de la République le 19 juillet 2011.
Dans cette même lancée, Me.Salif Beavogui a fait savoir que, suite la à décision de la Cour d’assises de Conakry, le collectif d’avocats qui assurait leur défense a immédiatement saisi la Cour Suprême par un pourvoi en cassation en date du 23 juillet 2013. « Depuis 2013 jusqu’en 2016, il a fallu beaucoup d’efforts pour que le dossier soit au moins examiné par la Cour Suprême parce que le pourvoi en cassation contre les arrêts de la Cour d’assises sont orientés vers la Cour Suprême. A la suite de notre pourvoi, il a fallu attendre le 06 juin 2016 pour que le dossier soit appelé devant la Cour Suprême. Ce qui était déjà un espoir au moins de voir nos clients situés sur leur sort d’autant plus que nous avons dit que cet arrêt était en soi un mal jugé parce que nous soutenons que ce sont des innocents qui avaient été condamnés dans cette affaire » a –t-il expliqué
Demandant la Cour Suprême de rendre son verdict, Me.beavogui dira : « Nous avons défendu une cause. Mais faut-il, encore que la Cour Suprême rende sa décision qui libère tout le monde. Si l’arrêt de la Cour d’assises de Conakry est cassé, nous reviendrons devant la même Cour autrement composée pour continuer la bataille judiciaire. En cas ou le pourvoi serait rejeté nous utiliserons le code de procédure pénale 1192,1193, et 1194 » rassure t-il.
Dans cette même logique, il a précisé que, le dossier a été mis en délibéré pour le 19 septembre 2016 soit six mois après. ‘’ Cependant que, conformément aux dispositions de la loi fondamentale, le droit de s’adresser à un juge est un droit constitutionnel et celui d’être situé sur son sort est également un droit constitutionnel dans un délai raisonnable. Mais nous trouvons excessivement inacceptable, révoltant que pendant six mois, pendant que nos clients sont en détention, la Cour Suprême ne vide pas son délibéré c’est trop exagérer ‘’ regrette t-il.
Zézé Enéma Guilavogui pour Aminata.com
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