
La mort de Mamadou Moussa Barry, jeune forgeron, âgé de 20 ans a suscité des réactions de certains citoyens ce mardi 28 janvier 2020. Nous avons recueilli des témoignages de circonstances suite à cette mort tragique.
Cet assassinat intervient suite au mot d’ordre à la résistance active contre le 3ème mandat en Guinée, déclenché par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).
« Il a été poursuivi par des policiers. Pendant qu’il essayait de s’échapper avec d’autres, ils lui ont tiré dessus. Avant de tomber, il a crié à l’aide. C’est lorsqu’il est tombé à terre, ils l’ont tous bastonné avec des coups de pieds et à l’aide de leurs fusils et ils l’ont abandonné sur les lieux. Quand nous sommes venu lui voir, on a vu qu’il était dans un état très critique », a raconté Thierno Souleymane Bah.
Cet autre témoin, nous a confirmé aussi qu’après avoir fini avec le jeune, certains policiers savaient bien que la victime n’allait pas survivre.
« Lorsqu’ils ont fini avec lui, certains d’entre eux disaient laissez-le, il est foutu. C’est fini pour lui comme ça. Quand ils ont quitté, nous sommes venus trouver le jeune à terre, en ce moment, il n’était pas mort. Il respirait toujours. Il nous a demandé de l’apporter de l’eau à boire. Après cela, il a communiqué le numéro d’un membre de sa famille, avant de rendre l’âme. C’est les policiers bel été bien qui l’ont poursuivi et on les a vu en train de lui frapper avec leurs fusils et l’abandonné sur place », a confié Oumar Diallo.
Plus loin, mêmes réactions de l’un de ses proches avec qui il cherchait à fuir les policiers qui les pourchassaient. « J’étais avec lui quand les policiers nous pourchassait, moi j’étais un peu devant lui. J’ai entendu le coup de feu et directement mon ami a dit aidez-moi avant de tomber. Je suis parti me cacher quelques parts et j’ai vu les policiers qui le frappaient avec leurs pieds et fusils. Le temps pour nous de l’envoyer à l’hôpital, il a rendu l’âme », a confirmé Aboubacar Baldé.
Mamadou Moussa Barry vient s’ajouter à plus de cent (100) autres victimes bombées par balles lors des manifestations depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir en 2010.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com
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