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Université de Kindia : les étudiants jumellent les cours à d’autres métiers pour subvenir aux besoins

L’université de Kindia sise à Foulayah dans la sous préfecture de Damakania, est à  10  km du chef lieu de la Préfecture. Certains étudiants de cette institution d’enseignement supérieur n’attendent pas les bourses d’entretien  appelées pécule, ou les parents pour se trouver à manger ou acheter des documents. Avec les emplois du temps qui sont parfois très chargés, ces futures cadres pratiquent le commerce, taxi moto pour lier les deux bouts.

Etudier et ou pratiquer certains métiers, c’est le quotidien de bon nombre d’étudiants de l’université de Kindia. Ils sont nombreux parmi eux, ceux qui sont logés dans la ville de Kindia. Les frais de déplacement, le prix des documents, pour ne citer que ces besoins, semblent ne pas être faramineux, mais difficile à trouver parfois. Faut-il attendre le geste des parents ? Ou  prévoir les bourses d’entretien qui ne viennent que par trimestre?

D’autres ont déjà la réponse. C’est le cas Seydouba Yeressa du département sciences du langage. « Je fais taxi moto pour satisfaire à certains de mes besoins. On a cours trois fois dans la semaine. Moi aussi je travaille en fonction de ces heures. Ce que je gagne, ça me permettra d’acheter  les supports de cours, de payer aussi mon loyer », a-t-il dit.

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D’ailleurs,  ce jumelage d’activités des étudiants n’a aucun impact sur leur formation.  En tout cas, c’est ce qu’avance bon nom nombre d’entre eux rencontrés par le correspondant d’Aminata.com. « je jumelle les études avec quelques activités comme taxi moto, ça ne m’empêche point de venir à l’école. Avec cette situation, je suis quotidiennement ma formation.  Si je ne vais pas à l’école, je sort la moto pour chercher un peu d’argent », a soutenu Mamadou Saidou Bah étudiant au département sciences du langage.

Par contre, malgré le revenu qu’a ces petits métiers, d’autres affirment les conséquences négatives. La vie estudiantine est difficile, parfumée  d’obstacle. Face aux difficultés de la vie,   chacun emprunte un choix. « Aller à l’école et faire le commerce, je rencontre tant de difficulté qui affecte sérieusement à ma formation.  Je quitte à l’école vers 18 heures. Le temps pour moi de réviser, je vais dans la boutique pour revendre les produits comme des diffuseurs d’huiles essentielles, des aspirateurs silencieux, des aspirateurs laveur. Après là-bas, je ne pourrai que me coucher. Je n’aurai plus le temps pour la révision », a dit Aboubacar Bangoura du département lettres modernes.

Abdoulaye Bangoura correspondant d’amiata.com

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