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Référendum 2025 : l’Union africaine et la HAC scellent un partenariat pour une presse responsable

Référendum 2025 : l’Union africaine et la HAC scellent un partenariat pour une presse responsable

Conakry, 25 juillet 2025. – À l’approche du référendum constitutionnel du 21 septembre, l’Union africaine (UA) multiplie les contacts avec les acteurs clés de la transition guinéenne. Ce vendredi, la délégation panafricaine chargée d’évaluer les besoins électoraux a été reçue par la Haute Autorité de la Communication (HAC) au siège de l’institution, au Palais du 25 Août.

La rencontre, présidée par Boubacar Yacine Diallo en présence de l’ensemble du collège de la HAC, a été l’occasion d’un échange approfondi sur le rôle des médias dans la sécurisation du processus électoral. L’ambassadeur Calixte Aristide Mbari, chef de mission de l’UA, a salué l’importance stratégique de l’institution dans une période qu’il a qualifiée de « cruciale pour l’avenir démocratique du pays ».

« Notre mandat est d’écouter, de comprendre et de soutenir les institutions guinéennes afin que l’information circule de manière fiable et que la presse soit à la hauteur des enjeux », a-t-il déclaré.

Un référendum sous tension politique

Le scrutin du 21 septembre est présenté comme une étape charnière pour clore la transition ouverte depuis 2021 et poser les bases d’un retour à l’ordre constitutionnel. Dans ce contexte, la régulation de l’espace médiatique est un enjeu majeur. Un rapport de l’UA sur les élections en Afrique de l’Ouest rappelle que « la qualité de l’information électorale conditionne la confiance des citoyens dans les urnes ».

Consciente de cette responsabilité, la HAC a exposé à la délégation panafricaine ses besoins prioritaires : formation des journalistes, renforcement des capacités de ses commissaires, et accompagnement technique pour garantir une couverture équilibrée et apaisée du référendum.

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Deux heures de dialogue stratégique

Pendant près de deux heures, les échanges ont porté sur la liberté et la responsabilité de la presse en période de transition. Boubacar Yacine Diallo a insisté sur la nécessité de concilier les deux : « Nous voulons que les médias travaillent sans entrave, mais aussi dans le respect de l’éthique et de la paix sociale. »

La mission de l’UA a, de son côté, demandé à la HAC de formaliser ses besoins afin de déployer rapidement un appui concret. Parmi les pistes évoquées : des ateliers de formation accélérée pour les journalistes couvrant le scrutin et des missions d’échanges avec d’autres pays africains ayant traversé des référendums sensibles.

Une coopération qui dépasse l’événement électoral

Pour plusieurs observateurs, cette collaboration dépasse la seule échéance du 21 septembre. Elle vise à consolider une presse guinéenne capable de jouer son rôle de contre-pouvoir sur le long terme. « Dans une transition, les médias sont autant des gardiens de la démocratie que des catalyseurs de tensions. Le travail de la HAC est donc central », analyse un expert en gouvernance de l’UA.

À l’issue de la rencontre, Boubacar Yacine Diallo s’est dit confiant : « Avec l’appui de l’Union africaine, nous pourrons garantir une couverture médiatique qui renforce la crédibilité du processus et la cohésion nationale. »


 

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