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« On ne veut plus avoir de banque en faillite », déclare Gnanga Gomou Komata, vice-gouverneur de la BCRG

Comment se porte la monnaie guinéenne? Les conditions d’installation d’une banque en Guinée? Quelles sont les réformes entreprises par la Banque centrale de République de Guinée? Comment la BCRG participe à la lutte contre l’inflation?  Gnanga Gomou Komata, vice-gouverneur de la BCRG apporte des réponses à ces importantes questions. Lisez.

Les changements à la Banque centrale

Peut-être que cette question devait être posée à une autre personne. Quand vous parlez ces derniers, je suis un des acteurs mais je vais m’efforcer. La Banque centrale que j’ai connue depuis longtemps a véritablement changé. De par le capital déjà, c’était une petite Banque centrale. Le personnel c’était une petite Banque centrale qui faisait à peine cent personnes. Aujourd’hui nous sommes entre 800 et 900 personnes. Nous avons des agences qu’on n’avait pas avant. La Banque centrale a étendu ses activités pour accompagner à la création  des banques à l’intérieur, pour densifier l’économie guinéenne. On n’avait pas ça avant. Aujourd’hui on a des agences à Labé, à N’zérékoré, à Kankan, à Boké, à Kindia. Aujourd’hui on est en train de construire une agence à Mamou. Tout ça c’est pour accompagner la création des banques à l’intérieur. Nous avons entrepris une informatisation à outrance. Le système comptable est désormais géré par Orange. Nous avons cette comptabilité qui marche bien. Nous avons le système national de paiement qu’on vient de réaliser pour les paiements à temps réel. Nous avons commencé le travail de la monétique. Au départ on a eu un premier test qui n’a pas marché parce qu’on a voulu confier à un opérateur privé: la Société monétique de Guinée. La Société monétique de Guinée a voulu commencer les banques n’ont pas adhéré parce qu’elles n’avaient pas confiance à une structure privée qui gère leurs grosses informations. C’est ainsi que la Banque centrale  a pris la relève. On a créé un capital. La Banque centrale est entrée dans le capital avec 51%.  A ce titre, le vice-gouverneur est le président du Conseil d’administration. Nous avons travaillé pour regarder ce que la Société monétique nous a laissé. Nous avons lancé un appel d’offres, nous avons recruté la GMAC, la société monétique du Cameroun qui va venir faire l’inventeur.

Condition d’installation d’une banque en Guinée

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Compte tenu de notre histoire, nous avons pris de dispositions. Une banque qui doit s’installer, la première de choses, elle doit faire une étude de marché. C’est pour nous dire quand moi je vais m’installer j’aurai telles activités qui pourraient attirer la clientèle. Vous n’allez pas vous installer dans un pays si vous n’avez pas au moins de prévision de faire de bénéfices. Deuxièmement nous demandons toujours aux banques qui viennent s’installer d’avoir une banque derrière qui a le savoir-faire. Vu le fait que certaines banques ont été fermées, on les a liquidées car elles ont fait faillite, nous ne voulons plus avoir de faillite. Les faillites donnent une très mauvaise renommée  à une place financière. C’est pour cela qu’il faut avoir une banque de référence. Ensuite, il faut avoir au moins un Guinéen comme dirigeant pour le moment. On va passer à un degré un peu supérieur pour avoir les deux dirigeants guinéens. Aujourd’hui si vous remarquez dans nos banques on a toujours un directeur général ou un directeur général adjoint qui est Guinéen. C’est dans notre loi bancaire. Il faut aussi  avoir un minimum de cent milliards de francs guinéens comme capital minimum. Parce que, si vous voulez être une banque, financer des grandes opérations si vous n’avez pas suffisamment des fonds vous ne pouvez pas vous engager, ça les permet de ne pas aller en faillite. Au départ on n’avait pas cela mais à cause de tout ce qu’on a vu sur le terrain, la leçon que nous avons tirée, nous avons demandé aux banques d’aller avec cent milliards de francs guinéens. Toutes les banques sont contrôlées chaque année par la Banque centrale.  Nous avons une direction de la supervision des institutions financières qui contrôle toutes les banques et toutes les institutions de micro-finance pour éviter que les banques viennent dans la phase de la BADAM. On ne veut pas plus avoir de banque en faillite, c’est pour cela qu’on les contrôle systématiquement

Les secrets de la lutte contre l’inflation

Il n’y a pas beaucoup de secret. Quand le Pr. Alpha Condé est arrivé au pouvoir, nous avions une inflation de 24%. En ce moment, la deuxième phase de CNDD nous a laissé une ardoise de six mille milliards de francs guinéens. Quand vous sortez de l’argent, vous mettez en situation de francs guinéens qui ne correspond pas à la valeur de la marchandise et de service qui sont produits dans notre pays, vous avez l’inflation. A l’époque des gens avaient sorti de l’argent qui ne correspondait à des travaux, à des services. Quand le Pr. Alpha Condé est arrivé, il nous a mis en demeure d’aller sur la base caisse. L’Etat ne sort plus de l’argent à la Banque centrale s’il n’a pas dans ses comptes. Par exemple, si vous vous ne vous endettez pas vous êtes un homme équilibré. Si vous vous endettez pour seulement consommer, ça crée de problème. Pour faire la corniche que vous avez vue entre Belle-vue et le pont 8 novembre, l’Etat a fait des emprunts obligataires. C’est ce montant qui a permis au ministère des travaux publics de réaliser cette route. L’Etat aujourd’hui ne dépense pas à crédit. C’est ce qui nous a amené à la jugulation de l’inflation. Certains économistes pensent qu’il faut créer l’inflation pour créer la production mais on n’est pas à ce stade. Le secret n’est rien que la discipline budgétaire.

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Perspectives

Nous sommes en train de faire un nouveau bâtiment qui va avoir trois niveaux au sous-sol donc un parking pour 80 voitures, le reste je ne vous dirai pas. Il y a cinq étages en haut qui seront visibles. Les cinq étages vont abriter certains services  d’exploitation et peut-être qu’on a aura un restaurant au cinquième étage de ce nouveau bâtiment. Ça va être beaucoup plus modernisé et plus propre encore. Je pense que les jeunes se sentent bien dans les perspectives. Les projets sont faits pour le futur. Donc, ils sont faits pour les jeunes qui vont rester encore longtemps dans cette maison.

Appel aux Banques

J’invite les banques à financer davantage les idées des jeunes guinéens. Les jeunes Guinéens n’ont pas des fonds propres. Il y a des exigences dans les banques c’est vrai, l’environnement des affaires est un peu difficile je vais quand même inviter les banques à financer les idées des jeunes guinéens pour que nous puissions avoir des jeunes entrepreneurs.

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