
Dès 10h de ce lundi 14 Mars 2022, un attroupement des élèves maîtres se faisait sentir après que les portes soient barricadées empêchant toute personne l’accès dans les salles de cours. Deux (2) points étaient au centre de leur revendications: l’amélioration des conditions de vie à travers le paiement des bourses d’entretien et celle des cours. Tous agités pour se faire attendre, les élèves de l’école nationale des instituteurs du sigle (ENI), ont dû mettre sur la table de revendications leur ras-le-bol contre la gestion de leur fond (les bourses d’entretien) et le comportement malveillant de leurs encadreurs.
Pour Ibrahima Sory Camara, le porte-parole des manifestants,
« Nous portons à la connaissance de tous qu’à l’ENI de N’Zérékoré, les élèves-maîtres sont en train de traverser des difficultés. Telle que la dictature des enseignants. Ils nous imposent l’achat des brochures, même si on n’a pas d’argent. Avec la conjoncture économique difficile, on a du mal même à trouver à manger, à payer le loyer et à faire face aux autres besoins. Nous ne comptons que sur les pécules pour combler certains trous, mais cela bientôt six mois qu’on n’est pas payés. Pourtant, les étudiants de toutes les universités ont reçu leurs pellicules mais nous, on n’a rien reçu jusqu’à présent ».
Poursuivant son intervention, il a encore touché le côté des cours qui concerne leur formation. Selon le porte parole des élèves, certains professeurs refusent de s’acquitter de leur devoir et de surcroît, profite de leur statut encadreurs de mener certaines actions qui mènent à la dictature. Chose d’ailleurs qu’ils réfutent à bloc, ces élèves maîtres.
<<Il y a de cela deux (2) mois on a rien fait. C’est à partir du troisième mois qu’on a commencé à étudier. Mais ça aussi, il y a certains enseignants qui ne viennent pas. Ils nous vendent des brochures sans pouvoir être capables de nous expliquer le contenu. Aujourd’hui, il y a des matières pour lesquelles nous avons des brochures, mais incapable d’y répondre à moins une question. Tout simplement parce qu’il n’y a pas d’explications. Quand nous prenons le cours de législation par exemple, nous ne savons même pas de quoi il s’agit. Pourtant, cela fait partir de notre formation», a dénoncé le porte-parole des manifestants.
Avant que nous ne quittions sur le terrain, des négociations étaient déjà sur pieds afin de pouvoir solutionner les problèmes évoqués par par les élèves maîtres. À signaler qu’une équipe de l’inspection régionale de l’éducation était déjà présente dans dans la cours de l’ENI pour cette manœuvre a constaté notre correspondant d’Aminata.com sur place.
Stéphane François TATO depuis N’zérékoré