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Massacre du 28 septembre : le procès traine toujours

Le dossier des coupables des massacres du 28 septembre 2009 reste toujours emballer  dans les armoires de la justice guinéenne. Cela fait nuit-ans aujourd’hui les victimes de cette barbarie sont dans l’impatience de voir l’ouverture du procès des meurtriers.

Le ministre Cheick Sacko a plusieurs fois réitéré son engagement et a donné des dates courant 2017, portant le dossier n’est toujours pas clou. Dans les prochaines années, le pays doit organiser les élections locales, législatives et présidentielles en 2020.  Avec toutes ses pressions, le dossier du 28 septembre risquerait d’être repoussé durant plusieurs années encore.

A l’occasion de la commémoration de cette date au siège de l’AVIPA, jeudi 28 septembre 2017, l’avocat des victimes Maitre Hamidou BARRY s’est prononcé aux micros de quelques journalistes sur la proposition d’une date butoir des ONG l’OGDH et de la FIDH qui est pour le 31 octobre prochain.

« C’est des moyens de pression, je suis d’accord avec eux de donner une date butoir, voir si cette pression va donner un résultat pour qu’on aille au procès. Mais il faut qu’il y ait un procès digne de nom. Pas une parodie de justice et nous n’accepterons pas ça », a-t-il prévenu.

Le poursuivant, il pense qu’il faut que le dossier du 28 septembre soit relativisé. « Depuis 1958, moi je n’ai jamais connu un dossier concernant des crimes de masse qui a été ouvert ».

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Pour confirmer ce propos, il s’est référé des exemples de certains crimes qui sont toujours restés sans suite favorable au niveau de la justice guinéenne. C’est le cas des victimes du Camp Boiro, qui n’a jamais eu de procès. Les violences de 1985. En 2006, les bacheliers qui ont été assassinés. Les crimes de 2007. En 2008, à Camayenne, les gens qui ont été tués. En 2009 aussi la même chose. Les tueries de Zogota en 2012 il y a eu aucune suite favorable selon Maitre BARRY.

Ensuite, il a ajouté que la force de la justice ne se repose que sur des manifestants et des voleurs des petits objets. « S’il s’agit des hauts responsables de l’armée ou civils, les procès sont très difficiles en matière pénale. Mais lorsqu’il s’agit de poursuivre un simple manifestant ou un voleur par exemple de téléphone, là c’est facile, la machine tourne rapidement », a-t-il dénoncé.

Même s’il ne sera que pour la première fois, l’avocat des victimes dit qu’il a demandé aux juges d’oser pour qu’ils rentrent dans l’histoire, afin que le pays lutte contre l’impunité, pour que ce dossier là s’il est jugé en partie que ça puisse réconcilier les guinéens.

Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com

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Tel : +224-654-79-50-63

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