Ce 5 mai 18, le musée d Fouta a accueilli la présentation officielle de l’ouvrage intitulé ‘’l’épopée de Bokar Biro’’ selon Farba Keba Sow de Labé, ouvrage présenté par Maladho Sidy Baldé.
Pour l’occasion le autorités administratives à travers les responsables des cabinets des Gouverneur et préfet y ont pris part ainsi que certains responsables religieux et la grande famille Awlubhe dont la femme et les enfants du grand chroniqueur qu’était Farba Keba.
En introduction, le professeur Bonata Dieng s’est fait le devoir de comparer la finesse d’un farba d’alors dont le savoir faire nécessitait au moins une décennie d’apprentissage à la maitrise de l’histoire dans une université de nos jours qui en nécessite autant de temps.
Puis , le directeur de cabinet du gouverneur de région Ouremba Traoré a justifié le motif de l’absence du gouverneur de région pour lui ami de la culture avant de lancer des fleurs au couple Bonata-Koumanthio pour son savoir et savoir faire au service de la région et du pays tout en ayant cette pensée pour l’auteur :
« vous devez vous estimer heureux, notre pays a connu d’immenses intellectuels qui n’ont tous pas pu écrire et quant on sait qu la jeunesse est entrain d’oublier notre passé, c’est ça votre mérite ».
Puis le directeur régional des services de sécurité Bokar Biro kanté lui même arborant e nom du héros de Timbo par le biais d’une des épouses de son père alors la fille du 14 ème Almamy a rappelé son histoire avant de rabâcher que la Guinée est une famille.
Le doyen Bah Kaba profitera de l’occasion pour rappeler que le père de Mr Keita a été son maitre au CE2.
Séance tenante, la veuve et cousine de feu Farba Kaba,Thierno Laouratou Sow et Ses enfants au nombre de 6 dont un rappelé à Dieu ont été présentés et sa biographie lue par un de ses petits enfants qui ne manquera pas de rappeler sa virtuosité (ayant débuté le coran 3 ans, il le finira par trois fois avant l’âge de 12 ans).
Le poète Sékou Cissoko ne manquera n’on plus d’arracher l’émotion des maitres de la parole en faisant une élégie au grand chroniqueur Farba Kéba .
Du côté de l’auteur du livre, les sages de Salambandé par le biais de Thieno Mamadou Dian Abadida ont signifié leur soutien à l’auteur, son œuvre et exhorté que les familles se rapproprient de leur histoire, qui doit être lue de l’angle de nos regards et pas de celui de tiers.
Puis Maldho Siddy Baldé a pris la parole alternant pular et français expliquant qu’il est difficile dans un ouvrage de cerner la dimension artistique et historique du grand chroniqueur Farba Kéba et encore plus difficile de peindre un personnage historique national de la trempe de Bokar Biro.
II avouera n’être ni de l’Aristocratie Kaldouyanke d’alors, ni de la famille des maitre de la parole ,c’est juste une passion qui l’a instillé cette volonté de revisiter l’histoire.
Il avouera aussi avoir été confronté à deux versions ,celle de Farba Niala et celle autre de Farba Kaba toutes deux des classiques mais par possibilité de vérifier mieux les dires du second par proximité de certains acteurs ,il a pris cette option.
L’auteur avoue avoir commencé à travailler avec Farba Keba à compter de 1987 soit deux avant son décès et a dû continuer avec ses héritiers et son épouse. Il n’a non plus pas manquer de signifier sa reconnaissance aux professeurs Aminatou Bah, Bonata Dieng et Bailo Teliwel Diallo tous dans la salle.
Après sa communication, cinq minutes ont été consacrées à l’audition d’une partie de la version sonore de l’épopée de Bokar Biro réalisée par Farba Kéba, incontestablement, le dernier Gaoulo d’envergure de l’histoire du Labé. Et des questions directement répondues par l’auteur ont permis de clore la séance.
Ousmane K. Tounkara, correspondant d’Aminata.com