Les riverains de la prison civile de Labé sont dépités, les eaux usées set autres substances d rejet échappés de l’établissement carcéral viennent souiller et polluer leurs concessions situées en aval de la prison.
Nina Thiala, mère de famille explique déçue :
« vraiment, c’est du caca qui descend, il fut un temps, on est allé vers eux mais ils n’ont pas considéré donc on s’est mobilisé nous les femmes du secteur pour boucher le trou par lequel ces déchets s’écoulent, ils ont alors prétexté qu’ils avaient un tuyau défectueux et qu’ils l’ont remplacé, une semaine après on a vu encore les selles… »
« Certains puits de la zone sont désormais hors d’usage tout ce qui s’écoule de la prison atterrit chez nous, nos maisons puent, si nous continuons à vivre ici c’est parce que sans alternative, on ne peut pas manger dehors et pour pouvoir respirer on asperge le sol de javel » renchérit Ousmane Diallo autre mère de famille.
« nos concessions nous dégoutent et nos enfants ne peuvent même pas mettre le pied dehors pour ne pas risquer de s’infecter t… » conclut Fatoumata Binta Diallo.
Les femmes du secteur Trypano avaient entamé des démarches vers la préfecture sous le magistère du préfet Colonel Lamarana Diallo.
Pour l’heure, les familles riveraines sont dans la crainte d’une maladie qui frapperaient leurs progénitures et attendent surtout d’être comprises.
A défaut du régisseur , le procureur près le TPI de Labé, Amiata Kaba est allé constaté et a promis d’agir dans l’urgence pour réparer le tort que l’établissement carcéral cause depuis de nombreuses années aux riverains.
La destination finale de ces écoulements c’est dans la rivière Plom dont l’entourage est constitué de jardins potagers et qui coule vers la résidence du gouverneur où est installée une station de lavage d’engins roulants.
Ousmane K. Tounkara
