
KASSORY FOFANA PEUT-IL ARRÊTER DE PLEURNICHER ? (Opinion)
KASSORY FOFANA PEUT-IL ARRÊTER DE PLEURNICHER ? (Opinion)
Il nous perce les tympans après le décès de sa fille en fanfaronnant : 《 Seuls ceux qui l’ont vécu peuvent imaginer l’immensité de la douleur que je ressens aujourd’hui. Perdre un enfant est une souffrance sans équivalence… Une partie de moi s’en est allée 》.
Que nous raconte-t-il ce menteur sans cœur ?
Ah…, c’est maintenant qu’il se rend compte de la douleur que l’on ressent lorsqu’on perd un être qui nous est cher ? C’est maintenant qu’il constate l’immensité de la douleur ressentie en perdant son enfant ?
Combien de familles guinéennes ont été endeuillées après avoir perdu des bébés, des filles, des fils, des frères, des sœurs, des maman et papa, des jeunes élèves, et même des femmes enceintes, etc.., tués par balles suite aux actions délibérées de la milice du gouvernement que dirige Kassory Fofana ?
Des familles endeuillées et aucun membre du gouvernement (à commencer par le dictateur Alpha Condé) ne s’est présenté à elles pour des mesures de condoléances, ou pour toute autre mesure pouvant les soulager, comme par exemple, la falicitation des enquêtes pour démasquer les auteurs des tueries.
Kassory Fofana n’a jamais ressenti un minimum de remord, ou de compassion à l’égard de la famille des victimes, après les tueries.
On peut bien se rappeller en 2020, quand notre fameux premier ministre s’était constitué en expert judiciaire en balistique, en affirmant à propos des bavures policières de la même année : 《 …après l’analyse scientifique, il resulte que les balles qui ont touché les manifestants ne venaient pas de la position qu’occupaient les forces de l’ordre. Donc, conclut-il, les manifestants ont été tués par d’autres manifestants ou individus armés, jamais par les policiers》.
Kassory Fofana peut-il arrêter de pleurnicher après le décès de son enfant ? D’ailleurs lui, n’a-t-il pas la chance d’en souffrir moins par rapport aux nombreuses autres familles guinéennes qui ont perdu les leurs pendant les manifestations ?
Peut-on comparer l’immensité de la douleur que l’on ressent après la mort naturelle (par maladie) de son enfant, à celle de la douleur ressentie quand son enfant a été injustement tué, criblé de balles par la milice, parce que tout simplement un malade mental veut s’éterniser au pouvoir ?
La pitié, oui, face aux humains. Face aux inhumains, jamais !
Naby Laye Moussa Camara
(Depuis Bruxelles)