
Les journalistes des médias privés sont persécutés en République de Guinée depuis quelques années. Cette situation s’est exacerbée depuis 2011 et c’est l’œuvre de dignitaires du régime en place, de magistrats, d’éléments et responsables des forces de défense et de sécurité et parfois d’opposants.
Le dernier cas en date est la condamnation de trois journalistes animateurs de la célèbre émission de Africa 2015 de la radio nostalgie Guinée à deux mois de prison avec sursis pour une prétendue diffamation qui aurait été faite par des invités de leur émission. Ce qui a irrité la colère des hommes et femmes des médias privés guinéens et les défenseurs des droits humains, c’est du fait de condamner ces hommes du micro sur la base du code pénal au détriment de la loi sur la liberté de la Presse.
Il y a quelques jours, ce sont des confrères de guineenews.org, inquisiteur.net et guinee7.com qui ont été convoqués au tribunal de première instance de Kaloum après avoir révélé un présumé détournement de 200 milliards de francs guinéens qui impliquerait Zenab Nabaya ministre de l’enseignement technique, professionnel et du travail.
Il n’y a pas longtemps, Lansana Camara de conakrylive.info avait été arrêté et emprisonné à la prison civile de Conakry après avoir révélé une surfacturation au ministère des affaires étrangères. Ahmed Tidiane Diallo de l’hebdomadaire L’indépendant a été arrêté et conduit à la direction de la police judiciaire (DPJ) alors qu’il couvrait une manifestation des opposants au troisième mandat. Des animateurs d’Africa 2015 ont été régulièrement convoqués à la justice.
Des journalistes et responsables d’associations de presse partis réclamer la libération d’autres hommes de médias, ont été battu et leurs matériels détruits.
Alpha Oumar Diallo directeur de publication d’Aminata.com a été menacé et contraint à quitter là où il habitait pour avoir publié un audio comportant d’une opposante.
Dès après l’arrivée au pouvoir du président Alpha Condé, des journalistes qui couvraient une manifestation de personnes handicapées ont été arrêtés et leurs matériels saisis. Sans oublier le meurtre de Mohamed Koula Diallo de guinee7 dans l’exercice de son métier et la disparition de Chérif Bah du groupe Hadafo média après son lieu de travail. Aujourd’hui, il y a lieu de se demander, pourquoi s’acharne-t-on sur la presse privée de Guinée ?
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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