
A l’heure où le monde en général et les Pays les moins avancés en particuliers font face à un défi énergétique sans précédent à cause d’une ruée concurrentielle des grande puissances vers les énergies notamment fossiles disponibles, l’humanité retient son souffle.
A observer de près, la plupart des pays qui tirent la langue de nos jours pour tenter de résorber leurs besoins énergétiques sont des pays au départ que la nature a favorisé en richesses, les plus diverses et les plus aptes à répondre avec efficience aux besoins .
Les PMA : Des paradis qui s’ignorent
Des forêts à perte de vue comme en RDC ou au Gabon, des réseaux hydrographiques au dessus de toute espérance comme en Guinée considérée comme le château d’eau de l’Afrique occidentale, une forte chaleur sur des zones comme le sahel et comme cerise sur le gâteau une bonne activité éolienne dans la majeure partie des PMA doublé d’un accès à la mer ui auraient pu servir de tremplin pour tirer partie de la biomasse. Mis le hic est que ces ressources ,malgré leur disponibilité ne sont pas valablement mis en valeur pour un intérêt collectif.
Ces énergies dites durables mises dans un cycle normal d’exploitation rationnel peuvent offrir une réponse crédible et pourquoi pas définitive aux énergies fossiles dont le tribut humain ne cesse de s’alourdir.
Les énergies durables sous le diktat des activités entropiques de l’homme
A l’heure où, au plan universel, le réchauffement climatique est une préoccupation majeure, la pauvreté pousse certaines catégories d’indigents à mener des activités qui leur permettent de survivre et ces activités pour la plupart portent atteinte à ce que nous avons de plus cher : l’environnement avec toutes les conséquences que ces actions peuvent avoir sur l’avenir de l’espèce humaine toute entière.
Dans bien de pays en voie de développement de nos jours, la ruée sur le foncier est d’une anarchie révoltante, la nature est agressée de la façon la plus sauvage qui soit, sans que les personnes et institutions en charge de sa protection ne puissent agir pour endiguer cette saignée. Cette léthargie peut s’expliquer par l’absence de moyens adaptés à la lutte contre les agressions ou par la corruption qui gangrène toutes les sphères de la chaine de commandement de l’Etat.
Les activités entropiques les plus mise en cause sont :
La déforestation, la construction de maisons d’habitation sur les lits des cours d’eau, l’aménagement des station de lavage ou l’érection de fours à brique en bordure des cours d’eau, la transformation du lit des cours d’eau en dépotoirs à ciel ouvert ou encore en espaces agraires.
Conséquences des agressions de la nature
Les conséquences de ces actions entropiques sont désastreuses et parfois même irréversibles, c’est notamment les perturbations d’ordre climatiques avec des piques de chaleur extrêmes, raréfaction des pluies et même de la durée de l’hivernage, rétrécissement du lit des cours d’eau, des risques d’ inondations, une fulgurante avancée de la sécheresse conséquences toutes favorables à une précarisation des conditions de vie
Quelques pistes de solution
les ressources durables sont sans doute une bénédiction des PMA ,s’ils en font un usage rationnel mais en amont, il doit y avoir un effort concerté et solidaire pour ‘’sauver’’ la nature et l’environnement immédiat de ces énergies alternatives.
Pour espérer inverser la tendance suicidaire actuelle, il faudrait envisager : L’application rigoureuse des lois axées sur la protection de la nature, mener des campagnes de sensibilisation des populations à la nécessité de protéger la nature , assainir et aménager les cours d’eau et leurs lits en priorisant les têtes de source et, mener de vastes campagnes de reboisement en exigeant aux exploitants de planter un arbre pour chaque arbre abattu.
En guise de conclusion, il ne serait pas superflu de préciser que l’heure est grave et que tout discours serait vain devant la capacité d’agir. L’humanité a vécu bien d’exemples pour rappeler que la vie est bien plus durable et agréable dans la solidarité que dans cette course folle aux énergies fossiles et atomiques dont les conséquences ne sont plus à présenter. S’il existe un futur radieux profitable à tous sans une main mise des grandes puissances, c’est bien les énergies durables. Alors, tous ensembles donnons une chance à un autre monde.
Ousmane K. Tounkara