Après le double scrutin du 22 mars 2020, place à la guerre des chiffres entre le Ministère de la sécurité et le Front National pour la défense de la constitution. Une dizaine de morts pour l’opposition, cinq pour le gouvernement. Parmi les victimes, Thierno Oumar Diallo tué par balle dans la journée du 22 mars.
« Ils ont tiré sur mon enfant au niveau de la tête. J’étais absent, c’est quand ils ont tiré sur lui qu’on m’a appelé de venir, je suis parti à l’hôpital où on lui a envoyé. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé qu’il est décédé. On ne peut rien que de s’en remettre à Dieu »,
a déclaré Mamoudou Diallo, père de la victime.
La journée du 22 mars a également enregistré plusieurs blessés graves et des interpellations dans les rangs de l’opposition. Une situation qui plonge le pays dans une crise sans précédent. Face à cette escalade de violences cet habitant de la haute banlieue de Conakry appelle à la responsabilité des dirigeants.
« C’est devant moi qu’ils ont tué l’enfant, c’est nous qui l’avions pris et l’envoyer à la clinique. On a utilisé tous les moyens possibles pour prendre le corps en main mais impossible. On est parti chez le chef de quartier, il dit qu’il ne peut pas. On voit la croix rouge, elle dit qu’elle ne peut pas qu’on les a interdits de prendre les corps pour amener à Donka ou à Ignace-Deen. On est dans quel pays ? Nous devons tous prendre conscience que le développement ne se fait pas comme ça, il se fait en se donnant la main. Il faut que les guinéens cultivent la paix et la prospérité, parce que tôt ou tard nous rendrons compte devant Dieu »,
a lancé El hadj Amadou Batouly Diallo, témoin oculaire.
Ces nouvelles victimes viennent allonger la liste des violences politiques en Guinée.
Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com