Politique

Construction de la prison de Yorokhoguia: arrêt des travaux et fuite du promoteur espagnol

Lancés en avril 2015, les travaux de la construction de la prison de Yorokhoguia sont arrêtés depuis un peu plus de 3 mois. Et pour cause? Le promoteur espagnol ayant obtenu le marché a pris la fuite depuis le 7 décembre 2016.

Le 1er juillet 2014, il a été signé la convention de partenariat public et privé portant sur la construction d’un centre pénitentiaire moderne de Yorokhoguia  à Dubreka entre l’Etat guinéen à travers le ministère de la justice qui en est le maitre d’ouvrage et la société espagnole Cierzo inversiones S.A, représentée par José Luis Riveira Ferrer.

À ce projet de Yorokhoguia, le promoteur avait obtenu également la construction de 7 prisons à l’intérieur du pays. Dont le coût est de 217 milliards 820 millions 07 FG avec une contribution de l’Etat guinéen  à hauteur de 1, 32% soit 2 milliards 875 millions 224 mille 985 FG.

Selon des informations que nous disposons et qui seront publiées plus tard, le montant de 217 milliards de FG mentionné ci-haut serait surévalué. Il serait le résultat d’un arrangement entre le promoteur espagnol et certains responsables de l’administration guinéenne. Le montant exact varierait donc entre 150 et 180 milliards FG.

Mais, semble-t-il que cette mafia est sur le point d’être démasquée au grand jour. Déjà, le promoteur espagnole José Luis Riveira Ferrer a fuit la Guinée depuis le 7 décembre 2016. Et à ce jour, nous apprend-on, ni le ministère de la Justice maitre d’ouvrage, ni les collaborateurs, ni les partenaires ne savent où il se trouve. Il est parti laissant derrière lui des salaires impayés des travailleurs et des fournisseurs.

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Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Me Cheick Sako que nous avons en vain tenté de joindre, après plusieurs visites effectuées en Espagne, avait garanti que la société Cierzo inversiones était sérieuse et disposait des moyens de réaliser les projets.

A ce niveau, une source bien imprégnée du dossier, nous a confié que l’ancien ministre de la Justice Me Christian Sow, à son époque avait compris que ladite société n’était pas spécialisée dans le bâtiment, mais dans le transport et l’informatique. Du coup, il avait
décidé de mettre le projet en veille en attendant de voir clair.

Par ailleurs, une autre source nous rapporte qu’il y avait eu un  contrat de partenariat entre la société CIERZO et la société guinéenne Socadi de M. Habib  Attyah. Le promoteur se serait finalement rendu compte que les termes de son contrat de partenariat  avec Socadi ne correspondaient pas aux attentes de sa famille. Car, il faut noter que Cierzo  est avant tout une société familiale.

Quels sont les motifs réels de la fuite de l’espagnol? Sa fuite est-elle liée à son incapacité à réunir les financements ou bien liée à la pression de la corruption suscitée par la gourmandise des partenaires guinéens?

Abdoul Malick Diallo

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dialloabdoul110@gmail.com

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