
Alors que les conseillers nationaux délégués aux assises ont pris leur bâton de pèlerin pour sillonner le pays aux fins de recueillir les témoignages autour des violences qui ont caractérisées le pays dans l’optique d’une réconciliation, les assises parallèlement ouvertes dans les préfectures ont un parrain national et la préfecture de Labé est couverte par Bah Oury.
Joint au téléphone, le jeudi 14 avril par la rédaction d’Espace Foutah/Labé, M. Bah Oury a partagé sa joie de se retrouver au contact des populations ainsi que de l’organisation faite à Labé.
À son avis les échanges ont pu ressortir les abus et pour le reste, il nourrit l’espoir que les rapports à produire serviront à prendre les mesures qui s’imposent.
Bah Oury a rappelé que si familièrement les violences et abus connus sont physiques, il y a d’autres qui sont le manque d’école, la longue distance à parcourir pour aller apprendre par exemple qui sont aussi des injustices palpables.
À la question de savoir, s’il y a eu des témoignages qui l’ont particulièrement émus à Labé, l’ancien vice président de l’UFDG a rappelé son devoir de réserve avant de rappeler qu’il y a des gens qui ont subi des choses et qui méritent de l’attention notamment l’assassinat de l’ambulancier de l’hôpital régional de Labé en 2020 ou encore ce citoyen qui a pris une balle au ventre et qui a spolié tous ces biens pour se soigner en vain.
Pour les crimes de sang, Bah Oury pense que le processus peut prendre plusieurs formes.
Certains peuvent demander l’identification des charniers contenant leurs ascendants ou fils ou proches, d’autres peuvent réclamer la justice pénale, d’autres hommes peuvent être réhabilités ou une reconnaissance nationale peut échoir à d’autres encore.
À la question de savoir, si sa tête ne dérange pas dans ces assises à Labé, bastion de l’UFDG dont il est un transfuge, le politicien a fait dans la sérénité :
« Il faut qu’on sorte de ces réactions de politique politicienne, moi j’ai été bien reçu et nous étions avec comme président de commission Mamadou Aliou Laly Diallo, maire de la commune urbaine et responsable à l’UFDG.
Labé, c’est chez moi, ma femme est de Lelouma de par son père et de Koubia de par sa mère, mes enfants ont donc des oncles dans ces lieux et ce sont mes beaux, j’ai des gens qui m’aiment ici et l’essentiel est d’aller au contact des gens, j’ai appris mieux que si je me contentais de suivre les choses de loin; donc Bah Oury est de Labé… »
Tkillah Tounkara