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Lola: les autorités locales entretiennent-elles le conflit entre éleveurs et cultivateurs à Gueasso ?

Des conflits entre éleveurs et cultivateurs sont récurrents à Gonota dans la commune rurale de Gueasso, préfecture de Lola en Guinée forestière. Les autorités de la préfecture et celles de Gueasso sont reprochées d’entretenir ce problème pour des intérêts personnels.

Interrogé par notre rédaction, un natif de la localité et fonctionnaire de l’État qui a requis l’anonymat à fait savoir que des éleveurs ivoiriens traversent la frontière pour venir s’installer à Lola avec la complicité du sous-préfet, du maire et du préfet.

Selon ses dires, même le problème électoral qui s’est passé à Gueasso lors des communales du 4 février dernier est provoqué par ce problème.

“Les populations ne voulaient pas que le maire sortant soit reconduit parce qu’il fait partie des autorités qui entretiennent ce conflit pour des intérêts personnels. Mais, le préfet et le sous-préfet se sont battus afin que ce maire soit reconduit. Aujourd’hui, il y a une soixantaine d’enclos de bœufs dans la sous-préfecture. Ce sont des enclos qui ne sont pas fermés. Les animaux sortent pour aller détruire les champs. Le problème se résout à la gendarmerie locale. Le sous-préfet intervient et finit par étouffer l’affaire. Et si le dossier est transféré à la commune urbaine, c’est le préfet qui l’éteint. Chaque enclos donne aux autorités 6 millions de francs guinéens par mois. C’est cette manne financière qui pousse les autorités à entretenir ce conflit”, nous-a-t-il confié.

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Et notre interlocuteur de poursuivre: “Il y avait beaucoup de bananeraies ici mais tout a été détruit par les animaux. Un agriculteur avait une fois tué un bœuf qui avait détruit son champ mais il a été conduit dans la ville de Lola où il a fait six mois de prison et il a dépensé plus de dix millions de francs”.

À l’en croire, c’est depuis lors que les agriculteurs se sont résignés et s’en sont remis à Dieu.

“Les plaintes à la justice ne prospèrent pas parce que même les commandants de la police et la gendarmerie sont impliqués et gagnent leur part. Une fois le Colonel Thiegboro est venu ici pour ces bœufs-là mais en réalité c’était un tape-l ’œil. Selon des informations qui ont circulées ici, les éleveurs avaient cotisé 300 millions de francs guinéens qu’ils auraient donnés à Thiegboro. Depuis qu’il a quitté, il n’a plus parlé de ça”, a-t-il conclu.

Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com

(+224) 622 304 942

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