
Saran Condé, élève en 3ème année: « je demande à l’Etat de nous aider à étudier »
Malgré la menace du gouvernement dans un communiqué rendu public, hier soir sur les ondes des médias d’Etat à l’endroit des enseignants grévistes du SLECG, dirigé par Aboubacar Soumah, qualifié de rebelle, la grève a été observée, ce lundi 19 février 2018. C’est comme le cas de l’école primaire Aviation dans la commune de Matoto.
Assis à la terrasse de son bureau, le directeur de l’école primaire d’aviation Ibrahima Kalil Camara, a tout d’abord livré les statistiques de son école par rapport à la crise qui affecte le système éducatif guinéen. » Dans mon école sur 13 enseignants, il y a 9 qui sont présents et au niveau des élèves sur 1022 inscrits dans cet établissement d’enseignement élémentaire 406 élèves ont répondu présents.
La grève passée les élèves suivaient régulièrement les cours dans mon école.Mais cette fois ci, je suis dépassé à plus d’un titre de cette grève illimitée déclenchée par le SLECG . Je me demande même où envoyer ma tête. Je demande à Mr. Aboubacar Soumah, d’avoir pitié de la population surtout des élèves qui sont les enfants des pauvres et qui ne étudient pas actuellement dans la plus part des écoles. je demande à Soumah d’accepter la négociation avec le gouvernement pour une sortie de crise pour n’est pas que le système éducatif ne soit pas à terre. Même si on dit aux enseignants de venir, ils viendront mais les parents ne vont pas laisser leurs enfants de venir en classe pour suivre les cours, c’est ça le problème. Même le quartier est suffisamment pour la reprise des cours. Mais je crois maintenant que cette situation ne pourra plus trouver solution ici, regardez comment les salles sont vides. » déplore t-il.
De son côté, Saran Condé, élève de la 3ème année à l’école primaire d’aviation est en colère par rapport à cette grève illimitée qui débute depuis le 12 février dernier » À cause de la grève on ne peut pas étudier les enseignants ne sont pas venus. Dans nos salles de classes les élèves sont en train de bavarder, de sauter et de pagailler. Même si je suis première de ma classe cela ne veut pas dire que je ne dois pas étudier. je demande à l’Etat de nous aider à étudier pour garantir notre avenir.Parce que bientôt les examens de fin d’année. »
Zeze Enema Guilavogui pour aminata.com
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