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«Pour le climat, le temps n’est plus au plaidoyer mais à l’action», dixit Joseph Koundouno

Pour freiner le réchauffement climatique, les treize jours d’échange et d’âpres négociations entre délégations de 196 pays ont finalement permis d’adopter à Katowice, samedi 15 décembre au soir, les règles d’application de l’Accord de Paris, en vue de sa mise en œuvre effective. Joseph S. Koundouno a estimé à juste raison qu’il faut passer à l’action dans chacun des pays.

La Cop 24 sur le dérèglement climatique s’est tenue du 2 au 15 décembre 2018 à Katowice, une ville de la Pologne. Le ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, des eaux et forêts, Oyé Guilavogui, a conduit la délégation gouvernementale guinéenne à ce rendez-vous dédié au climat.

Au Pavillon de la Francophonie, le représentant du Dr Ibrahima Kourouma ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire, le juriste Joseph S. Koundouno était l’un des panélistes. Lors de sa présentation, M. Koundouno a livré une communication de haut niveau « sur les outils de travail du secteur, notamment les Codes de l’urbanisme, de la construction et de l’habitation » qui, selon lui, « tiennent efficacement compte des préoccupations allant dans le sens des mesures nécessaires à la restauration et à la protection de l’environnement que tout pays doit appliquer pour mettre fin aux pratiques néfastes occasionnant les changements climatiques ».

Venu d’un pays du Sud du Sahara considéré comme une véritable synthèse de l’Afrique de l’ouest, M. Koundouno a expliqué aux participants comment « les choix de développement qui sont faits à Katowice et ailleurs, leur organisation spatiale et leur mise en œuvre dans chaque pays du monde aident à relever les énormes défis de l’accès aux services de base qui se posent avec acuité dans la gestion de l’espace urbain et environnemental du monde actuel».

S’adressant particulièrement à ses homologues « professionnels de l’aménagement urbain et de la gestion urbaine, de la construction et du bâtiment », M. Koundouno a souligné que ceux-ci « demeurent les principaux artisans des choix à opérer dans chaque région du monde et des réponses à apporter pour que les villes jouent pleinement leur rôle dans la transition vers un climat plus sûr pour une planète plus saine ».

Un appel à plus de responsabilité commune dans le combat contre les pratiques occasionnant les changements climatiques dans le monde où, selon le constat général, le secteur du bâtiment et de la construction représente à lui seul 40% de l’énergie totale consommée et environ 35% des émissions des gaz à effet de serres. Ce qui démontre, selon M. Koundouno qu’une transition écologique véritable n’est possible qu’avec des mesures d’accompagnement fortes que chaque pays devra prendre.

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« Le temps n’est plus au plaidoyer, mais à l’action », a clamé le guinéen comme conclusion à sa communication, qui a été accueillie par un standing ovation.

En marge du panel, M. Koundouno a eu des séances d’entretien notamment avec les membres de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) qui soutient les initiatives pour la promotion des villes durables en Afrique.

Alpha Oumar Diallo pour Aminata.com

alphanyla@gmail.com

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