
Le football guinéen tend vers une amélioration grâce à l’implication des acteurs économiques du pays. Après Antonio Souaré, le patron du jeu de loterie Guinée Games et président de la Fédération Guinéenne de Football, Karfala Camara (KPC), PDG de l’entreprise GUICOPRESS et président de la ligue guinéenne de football professionnel (LGFP), Thianguel de Thiangui pèche et tant d’autres, c’est le directeur général de l’Office Guinéen de Publicité, Paul Moussa Diawara qui fait sa grande parution dans le monde du football en acceptant de conduire le club historique qui a contribué à la formation des grands footballeurs du pays, le Nianda FC de Kissidougou.
Pour cette autre casquette, sa vision pour ce club et son regard de façon générale pour le football guinéen, M. Diawara a accordé une interview à notre rédaction le weekend dernier dont nous vous proposons l’intégralité.
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Aminata.com : Vous êtes acteur économique et homme politique, vous avez une forte implication dans la jeunesse, parlez-nous de votre vision?
Paul Moussa Diawara : Ma vision c’est de participer à la vie de mon pays dans tous les domaines parce que je suis guinéen. La Guinée m’a tout donné et en retour, je dois m’impliquer dans les aspects pour participer à son développement pour le bien être de chacun et de tous.
En tant que regisseur de la publicité, on constate labsence des acteurs économique dans les activités de la ligue et de la fédération, quel conseil avez-vous comme démarche?
C’est une question de démarche et de stratégie. Je pense que la ligue professionnelle doit aller vers les acteurs économiques pour les intéresser du football. Le sport de façon générale parce que tout ça a besoin d’une démarche, c’est-à-dire aller vers les gens, communiquer, échanger pour les convaincre.
Vous voyez les grands clubs du pays sont gérer par les acteurs économiques, c’est comme par exemple Antonio Souaré, président de le fédération guinéenne de football qui gère le Horoya AC et Kerfala Camara (KPC) qui est avec le Hafia FC. Donc, c’est des acteurs économiques qui s’impliquent sans oublier le Thiaguel qui est dans la pèche qui a pris le Fello Star de Labé.
Je pense que le monde économique s’intéresse de plus en plus au sport. Et c’est ainsi que le football guinéen ira petit à petit de l’avant. Aujourd’hui d’ailleurs avec le Horoya, on est fier parce qu’il doit participer au nom de la Guinée à la phase de poule de la league des champions africains de cette année. C’est pour vous dire qu’avec l’implication des acteurs économiques, le football guinéen sort de l’ornière.
Nianda FC est le club de votre coeur, votre demarche consiste à quoi ?
Je vous rappelle que je suis natif de Kissidougou, avec le Nianda FC, beaucoup de grands joueurs sont sortis de là. Donc, je croix que c’est un club qu’il faut relancer, c’est dans ce cadre que je me suis impliqué personnellement comme président à ce club pour le développement du football en Guinée. Nous allons participer à la monté de cette année, et j’ose croire que cette fois, nous accomplirons la mission, c’est-à-dire arriver en ligue 2 et après retrouver la ligue 1 dans les années qui suivent parce que encore une fois, l’histoire est importante. Kissidougou est une grande ville de football qui a connu des grands noms comme les Cherif Souleymane, Mamadou Maxim Camara paix à son âme et tant d’autres grands joueurs.
Je pense que c’est tout à fait important que nous nous impliquons chacun, au niveau de sa ville pour que le football guinéen évolue parce qu’il ne se limite pas seulement à Conakry. Lors de la révolution, les grands joueurs sont venus de l’intérieur de pays. A l’époque, il y avait des tournois inter-quartiers, scolaires, c’est de là, que les grands joueurs de Hafia qui ont eu le triple champion d’Afrique sont sortis et ceux qui ont marqué l’histoire du Syli national.
Je crois qu’en quelque part, il faut délocaliser le football à l’intérieur du pays, c’est pourquoi aujourd’hui, le Fello Star de Labé est un grand nom dans le football en Guinée. Nous aussi on s’implique c’est pour qu’on se retrouve avec un football compétitif qui va attirer les recruteurs du monde entier. Et, qui finalement eux aussi les joueurs participent à la vie économique de leur pays.
En tant que président de club, quel regard portez-vous à l’ensemble des sponsors avec lesquels la ligue guinéenne de football professionnel évolue?
Je crois que c’est une question de communication, la démarche consiste à faire une bonne base de communication. Je sais que le football guinéen aujourd’hui est géré par des responsables très ambitieux. Monsieur Anotonio et KPC sont deux grands opérateurs économiques très importants pour notre pays. Ils donnent l’exemple de ce qu’il faut appeler le renouveau du football guinéen.
Le sponsor, il faut aller vers les acteurs économiques. Il faut les expliquer, il faut une pédagogie. C’est vrai que notre football n’était pas du tout ça avant l’arrivée de ces acteurs économiques, mais il faut encore une bonne communication parce qu’elle est fondamentale.
La meilleure façon de rentabiliser le football, c’est les sponsors. Il n’y a pas autre manière mais tant que ça manque, on sentira toujours qu’il y a quelque chose qui manque et c’est une chose qui est importante.
Nous l’OGP, nous somme une institution transversale, par apport avec l’ensemble des acteurs économiques et aussi du monde du football. Nous sommes prêt à apporter notre contribution à la ligue professionnelle mais aussi à la fédération guinéenne de football pour réussir cette démarche et enfin apporter une contribution significative pour le développement du football.
Le football est une entreprise, il faut beaucoup d’argents, ce n’est pas gratuit.
Interview réalisée par Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com
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