
Liberté de la Presse : La Présidente de la HAC interpelle les partis politiques sur les menaces des Journalistes
Le Journaliste et Directeur de Publication du site internet www.aminata.com et ceux de l’émission les ” Grandes Gueules” de la Radio Espace Fm font l’objet de menaces de toutes sortes, depuis plusieurs semaines. Leur seul crime, c’est d’avoir informé l’opinion sur un certains faits d’un côté et de l’autre d’avoir pris position sur certains sujets de la vie nationale.
Ce jeudi 22 novembre, à l’occasion d’une rencontre avec les représentants des partis politiques, des acteurs de la société civile et des représentants d’associations de presse, la Présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Martine Condé a interpellé ces acteurs sur la liberté d’expression qui est consacrée en Guinée par la Constitution et que tout le monde doit faire en sorte que la jouissance de cette liberté contribue à renforcer le tissu social et à favoriser le développement socio-économique de la Guinée.
Pour la patronne de l’institution chargée de réguler les médias en République de Guinée : « Nous avons constaté ces derniers temps que certains journalistes font l’objet de menaces, d’agressions verbales et même de chantages. Cela, ne se doit pas. Les médias ont un rôle essentiel dans notre Démocratie en construction. La Loi organique L002 portant liberté de la Presse, leur impose d’assurer l’expression des différents courants de pensées et d’opinions ; il faut que les uns et les autres acceptent le fait que les journalistes critiques, dénoncent et tendent leurs micros à ceux qui ont d’autres points de vue. Ils doivent le faire de manière professionnel et responsable et dans le respect des lois et règlements en vigueur. La liberté de la presse est une réalité dans notre pays, en conséquence le fonctionnement des médias doit se faire sans pression et sans menace aucune » a-t-elle rappelé.
En que tous ceux qui ont des griefs contre les journalistes ou contre les médias doivent saisir soit la Justice, soit la Haute autorité de la communication : « En ce qui concerne la haute autorité de la communication, elle traite toutes les plaintes qui lui sont soumises et prend des décisions qui s’imposent, quelques soit le statut du plaignant ou le média concerné, nous agissons conformément à la Loi » a-t-elle rassuré.
Devant les représentants des partis politiques et acteurs de la société civile, elle a donné l’exemple d’une sanction de la HAC contre une radio de la place et le journaliste animateur de l’émission incriminée : « au mois d’octobre 2018, le président de l’union des forces démocratiques de guinée (UFDG) et chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo en tant que citoyen avait appelé la HAC pour nous alerté sur les dérives d’une émission de la radio nostalgie, aussitôt nous avons examiné la question et avons trouvé que les propos tenus dans l’émission incriminée constituait effectivement une atteinte à l’unité nationale et aux principes d’égalité de tous les Guinéens face à la Loi. Nous avons en conséquence pris la décision de suspendre l’émission incriminée pour une semaine et le journaliste/animateur pour un mois, voilà comment la HAC fonctionne. Je souhaite donc, aux partis politiques, aux acteurs de la société civile à nous soumettre vos revendications concernant les médias afin que nous décidions les mesures ; ces messages vous devez les transmettre à vos membres, militants et sympathisants, personne ne doit s’en prendre à un journaliste dans la rue, il y’a des voix de recours légales qui sont à la portée de tout citoyen de toute entité sociale ou politique » a-t-elle recommandé.
Oumar M’Böh pour Aminata.com
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