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Le Ministre Gassama Diaby apprécie le livre ‘’Mémoire Collective’’

Le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté en guinée a été le seul membre du gouvernement qui a honoré sa présence à la dédicace du livre ‘’Mémoire Collective’’ mardi 25 septembre dernier. Cet ouvrage est de 356 pages, il retrace l’histoire des violences politiques enregistrées entre 1954 jusqu’au 28 septembre 2009. Il a été réalisé par 15 personnes composées des guinéens et des étrangers.

Dans son intervention, Gassama Diaby a souligné que les Guinéens devraient maintenant faire face avec courage à leur passé, dépasser le débat ethnique et de croire qu’ils n’ont pas d’avenir en dehors de la nation.

« Nous savons qu’il y a des villes où ils ont dit telle personne ne peut pas être responsable ici […] Tant que les Malinkés penseront qu’il faut des Malinkés pour les protéger, ils ne seront jamais protégés, tant que les Peulhs penseront qu’il faut des Peulhs pour les protéger, ils ne seront jamais protégés ; tant que les Soussous penseront qu’il faut des Soussous pour les protéger, ils ne seront jamais protégés…», a martelé le ministre sous un tonnerre d’applaudissements, appelant les Guinéens à se remettre en cause.

« L’histoire n’est pas une religion »

Le Ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, Gassama Diaby apprécie le livre « Mémoire Collective », même s’il reconnaît qu’il n’est pas une vérité absolue et qu’il est sujet à débattre. D’ailleurs, dans la salle des spectacles du Palais du Peuple, certaines personnes n’ont pas manqué de manifester leur désaccord sur certains témoignages. C’est le cas du compagnon de l’indépendance,  Elhadj Biro Kanté. Celui-ci a été finalement invité par le ministre à monter sur l’estrade afin de partager son regard sur l’histoire de Sékou Touré. Si Gassama l’a fait, c’est parce que « l’histoire n’est pas une religion ».

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« Deux personnes différentes peuvent avoir des regards différents sur l’histoire. Et je voudrais dire, y compris dans les familles, des frères et des sœurs peuvent avoir des regards différents sur leurs parents », a dit le ministre avant de plaider pour qu’on donne la parole au doyen Biro.

L’autre précaution préalable à prendre avant de parler de l’histoire, selon Gassama Diaby, c’est de dé-ethniciser l’histoire. « Ce n’est pas le procès d’une communauté, c’est le procès d’un système. Je voudrais d’ailleurs rappeler qu’au-delà de l’histoire y compris aujourd’hui, les systèmes ne sont jamais des identités », a-t-il indiqué.

Après la dédicace de ce livre en Guinée, des journalistes internationaux notamment de la RFI, France24, TV5 et le Monde qui ont fait le déplacement ont rencontré le président de la République Alpha Condé dimanche 30 septembre 2018 pour échanger sur l’actualité du pays. Finalement cet entretien est terminé en amère, le chef de l’Etat a été non maitrisable face à certaines questions des journalistes, il a laissé entendre à ces invités qu’il est déçu d’eux et qu’ils sont venus pour déformer l’histoire de la Guinée.

Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com

Tel : (+224) 656 77 52 34

 

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