
L’amour n’est pas un ring : plaidoyer pour une relation fondée sur le respect
L’amour n’est pas un ring : plaidoyer pour une relation fondée sur le respect
« L’amour n’est pas un ring » : un cri de vérité contre les relations toxiques
« Si être une femme amoureuse signifie être le réceptacle des frustrations d’un mal qui confond ring et lit, refusez de l’être. » En quelques phrases incisives, Halima Rama Baldé renverse les idées reçues sur l’amour et met à nu une réalité encore trop répandue : celle de relations où l’affectif devient le théâtre de violences déguisées, de frustrations déversées, de rapports de force travestis en passion.
Dans un monde où les discours sur l’amour romantique continuent de véhiculer des normes sexistes ou sacrificielles, ce texte agit comme un électrochoc. Il rappelle que l’amour véritable ne s’exprime ni par la domination, ni par la souffrance, mais par la réciprocité, la tendresse et le respect mutuel.
Quand l’amour devient un terrain de lutte
Halima Rama Baldé le dit avec clarté : l’amour n’est pas un ring, et le ou la partenaire n’est pas un adversaire. Pourtant, trop souvent, les femmes et parfois aussi les hommes sont entraînés dans des relations où le lien amoureux devient un exutoire de colère, une zone de défoulement pour des frustrations que l’autre n’a jamais causées.
Dans ce type de relations, le quotidien devient champ de tension permanente. On s’y méfie, on s’y défend, on y survit plus qu’on y vit. L’affection cède la place à la stratégie, les disputes prennent le pas sur les dialogues, et les moments de tendresse deviennent des parenthèses raréfiées.
Mais surtout, ces relations s’installent souvent sous couvert d’amour mal défini. Un mot qui, trop fréquemment, sert à excuser la toxicité, à justifier l’acceptation de l’inacceptable, ou à exiger la patience éternelle d’un partenaire qui souffre.
L’amour véritable : un partenariat, pas une arène
« En amour, on dorlote, on négocie, on rassure et protège. » Ce rappel des fondamentaux est d’une justesse implacable. Loin des clichés virilistes ou des représentations sacrificielles, l’amour mature repose sur une logique de coopération : chacun donne, reçoit, ajuste, respecte les limites de l’autre tout en cultivant les siennes.
Une relation saine est un refuge, pas un champ de bataille. Elle ne consiste pas à tester la résistance de l’autre, mais à l’épauler dans ses failles. Elle ne vise pas à contrôler ou à corriger, mais à accueillir et faire grandir. Un partenaire n’est pas un entraîneur, un rival ou un arbitre : c’est un allié émotionnel, un complice de vie, une épaule sur laquelle on peut se reposer.
Libérer l’amour des chaînes de la violence ordinaire
Le plus grand mérite du texte de Halima Rama Baldé, c’est qu’il redonne du pouvoir à la parole amoureuse féminine. Il remet au centre une exigence : l’amour doit élever, jamais écraser. Il doit offrir du soutien, jamais des cicatrices. Et quand il n’offre plus ces éléments de base respect, considération, bienveillance alors il faut oser partir, se libérer, dire non.
Ce refus de la résignation est salutaire. Car trop souvent encore, dans nos sociétés, on enseigne aux femmes à « tenir bon », à « faire des efforts », à « être patientes ». On les responsabilise face à l’échec conjugal, on leur assigne un rôle de réparatrices émotionnelles. Elles doivent soigner, contenir, comprendre, absorber… même ce qui les détruit.
Halima Rama Baldé renverse cette logique. Elle dit avec force : « Libère-toi, libère-le. Ce n’est pas toi le problème. Tu mérites la paix, l’amour, la joie. »
Pour un amour qui rime avec paix du cœur
« Amour doit rimer avec paix du cœur, solidarité et bien-être. » Ce mantra, à la fois poétique et politique, devrait être enseigné dans chaque foyer, dans chaque école, dans chaque société qui aspire à l’égalité et à la santé affective.
Parce que les blessures du cœur sont aussi des blessures sociales. Elles impactent la santé mentale, le bien-être physique, les capacités professionnelles, l’éducation des enfants, la stabilité des foyers. Une société qui tolère des relations amoureuses toxiques sans les nommer, sans les combattre, est une société qui cultive le malheur.
Et si aimer commençait par se respecter soi-même, poser des limites claires, choisir l’harmonie plutôt que la violence ? Et si l’on enseignait aux générations futures que l’amour n’est pas synonyme de souffrance, mais d’apaisement et de croissance ?
Aimer sans s’abandonner
Le texte de Halima Rama Baldé est un rappel essentiel : aimer ne doit jamais signifier s’abandonner. Aimer, ce n’est pas tolérer la violence, la négligence, ou la domination. Aimer, c’est être deux, ensemble, à bâtir un espace de sécurité, de respect, de joie.
À celles et ceux qui vivent un amour à sens unique, conflictuel, aliénant : ce texte est un appel à la lucidité. L’amour est un choix, mais le respect est un droit. On ne mendie pas l’amour. On ne le gagne pas par des concessions infinies. On le vit, pleinement, dans la paix du cœur.



