
Depuis quelques jours, les conseillers du CNT répartis en équipe sont officiellement à la rencontre des guinéens aux 4 coins du pays.
Dans la région de Labé, la préfecture de Mali a été couverte par Asmaou Barry la représentante du monde des médias au CNT mais pas que.
Interrogée, la conseillère a commencé par expliquer le bien-fondé de cette descente sur le terrain. Pour elle, il fallait tirer leçon des erreurs du passé car la constitution de2010 comme elle avait été voté et adopté sans consultation de la population en amont a servi d’argument nodal aux velléités de tripatouillage qui ont plongé le pays dans la crise que tout le monde connaît sous le régime d’Alpha Condé.
Pour Asmaou Barry, les avis recueillis s’ils ne se retrouvent pas dans la constitution pourront être mis ailleurs comme dans les autres lois.
La conseillère a tenu a rappelé qu’il n’y a pas de cibles spéciales visées mais les interlocuteurs peuvent êtres des OSC, des structures pour handicapés, les syndicats, les organisations de défense de droit de l’homme, les élus locaux, les FDS, les sages et les religieux pour spécifiquement les besoins de réconciliation.
« Les gens se sont exprimés soit disant au départ nous étions contents, nous étions dans l’enthousiasme de la liberté mais au fur et à mesure que ça s’étire, on est en face de certaines réalités qu’on n’aimerait pas voir continuer… »
Asmaou Barry estime que les gens ont égrené leur ordre de priorité qui commence par un RGPH, l’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation d’élections en partant de la base vers le sommet.
Sans attendre de la junte un quelconque travail de développement mais peut être qu’il pourrait s’atteler à poser les jalons d’institutions fortes et indépendantes.
Sur la durée de la transition, Asmaou Barry estime avoir entendu 18 mois, 3 ans et même 4 ans mais que la grande majorité penche sur 2 ans et 2 ans et demi.
Cette sortie des conseillers obéit à la crainte de légiférer sans la souscription populaire et son adhésion au travail fait, chose toute qui volerait le caractère légitime des lois à venir.
Tkillah Tounkara