
Labé_ Après Monseigneur Vincent Koulibaly, un autre membre du CNA visite le musée du Foutah
L’ambassadeur de la paix, El hadj Djeriba Diaby a visité le musée du Foutah dans la matinée de ce 27 mai 2022.
Après la salle d’exposition Karamoko Alfa mo Labé, le religieux et sa suite ont aussi visité l’espace Alpha Ibrahim Sow abritant la bibliothèque et l’exposition spéciale axée sur les instruments du folklore musical peuhl.
Avant de terminer par la salle Thierno Samba Mombeya servant d’agora à l’institution muséale.
sur place, l’attendaient des membres du comité scientifique du musée, des membres de l’association religieuse Fatima Zahra fondée par Hadja Koumanthio Z. Diallo et des jeunes slameurs pour la paix en Guinée.
L’ambassadeur de la paix a été introduit par le maitre coranique de l’association Fatima Zahra, puis une declamation poétique axée sur la paix a été faite par Kadiatou Sylla actrice du musée, dont les mots ont arraché une larme à El hadj Djeriba Diaby.
Dans le même sillage, le duo Dalanda-Aissatou a aussi déclamé un émouvant poème sur ka femme intitulé: « Femme qui es tu? »
A sa prise de parole l’ambassadeur de la paix a félicité et remercié Hadja Koumanthio Z.Diallo et son époux qu’il a connu jeune alors que ce dernier etait ambassadeur au Congo Brazzaville.
Pour lui, ce passage au musée est une visite à la Guinée:
<<Hadja Koumanthio n’est ni de la moyenne Guinée ni de la Haute Guinée ni de ka Basse Guinée ou de la Guinée Forestière, elle est nationale, une guinéenne…>>
Le sage a rappelé que son premier contzct d’avec la directrice générale du musée du Foutah s’est noué à un colloque de la paix à Kankan.
<<Merci de penser à la paix et pas à la personne d’El hadj Djeriba, l’homme partira, mais ce que nous disons, les actes que nous posons sont plus importants.
On ne connait pas le bonheur, car tant qu’un guinéen pleure, nous pleurons, tant qu’un guinéen vit mal, on vit mal, tant qu’il n y a pas de paix sociale nous ne sommes pas en paix.
Ce que nous faisons a un prix, c’est la pauvreté…>>
Le sage a expliqué qu’il n’a depuis le début de son combat reçu la moindre aide pour fonctionner estimant qu’il n’a reçu aucun salaire et celui qu’il espère est celui venant de Dieu.
<<Nous défendrons la paix même si nous sommes insultés, occultés, jugés par les autres.
Nous sommes apolitiques,je n’ai jamais voté mais la nuit je me sers de mon chapelet pour prier pour la paix.
Parmi les leaders, j’ai des amis mais je ne suis le marabout de personne…
Je ne pouvais pas venir à Labé sans passer par ce monument culturel et m’enquerir de l’état de cette dame qui nous a émerveillé lors du conseil National des Assises>>
Pour la larme qu’il a écrasée lors de la déclamation poétique, El hadj Djeriba a expliqué qu’il a décelé dans le message de la slameuse la peur de l’exil:
<<j’ai connu la guerre et l’exil dans les deux congos, Chez Lissouba j’étais logé au palais quand les choses ont basculé on nous a conduit au Gabon, j’ai connu ces situations au Cameroun, au Tchad, au Burundi, au Rwanda ou encore en Tanzanie…>>
Pour finir, El hadj Djeriba Diaby a fustigé le repli identitaire et le fait que les noms de famille permettent de deceler le parti auquel ces noms sont affiliés:
<<Les guinéens n’aiment pas la paix car ils n’aiment pas la vérité et le travail…>>
L’ambassadeur de la paix a offert un cadeau symbolique au musée qu’il a émis le souhait de retrouver dans l’exposition.
La visite finale du musée a porté sur la visite du foyer Coranique Fatima Zahra désormais lié par un pacte avec la fondation Djeriba Diaby.
Tkillah Tounkara