Un peu plus de cinq ans après la crue des cours de la ville de Labé ayant entrainé d’énormes dégâts matériels chaque saison hivernale est l’occasion d’un retour de la psychose et de la hantise d’autres désagréments et cette année ne fait pas exception.
Ahmed Tidjane Diallo un riverain du Donghorawol cours d’eau traversant la ville est inquiet et ne cache pas son état d’esprit :
« chez nous ici chaque année dès les premières gouttes de pluie on subit des désagrément et on voudrait que la commune nous aide par rapport aux bâtiments qu’elle a érigés en aval,on a tout le temps peur et chaque année notre clôture est à refaire »
Chez Aissatou Camara une autre riveraine le cri est similaire :
« quant il pleut l’eau s’infiltre dans nos maisons et nous causent du tort les autorités n’ont daigné venir ici qu’une fois nous leur demandons de l’assistance ,avant il n’y avait pas un tel mal mais j’ai l’impression que les nouvelles constructions ont quelque chose à voir avec nos malheurs »
A la délégation spéciale Mamadou Doumbouya le vice président place son raisonnement à un autre niveau :
« nous pensons que les risques d’inondation cette année sont écartés parce que le projet ‘’filets sociaux’’ a curé le long du lit du cours d’eau depuis Tata jusqu’à Donghora et tout ce que nous demandons aux riverains est de tout mettre en œuvre pour ne pas que les gens viennent jeter les saletés dans le cours d’eau mais je crois que les places ‘NDLR kiosques de vente dont faisaient allusion les riverains)n’ont rien à voir avec le lit du marigot.
Il faut noter qu’avec la complicité des services de l’urbanisme et de l’habitat et de certains administrateurs véreux les emprises des cours d’eau, de l’aéroport et même de certains cimetières sont passées aux mains de certains magnats férus du foncier .
Ousmane Tounkara pour Aminata.com