
Labé : le ministre de l’éducation se présente en messie sauveur des candidats au bac
Le ministre de l’enseignement pré- universitaires et de l’alphabétisation Ibrahim Kalil Konaté était l’hôte des autorités de l’éducation de Labé et de Mamou réuni en atelier préparatoire en prélude des prochains examens scolaires. Saisi par notre rédaction le ministre a réagi sur l’opportunité des examens blancs organisés sur toute l’étendue du territoire national ainsi que des changements qu’il voudrait apporter à la donne dans son département notamment pour la session 2018 :
« ….j’ai insisté pour l’implication des administrateurs territoriaux voire même les prendre dans les différentes cellules préfectorales et régionales pour mieux impliquer les préfets car c’est eux qui seront chargés d’envoyer les forces de l’ordre aux alentours des centres d’examen pour ne pas qu’ils soient envahis …..j’ai parcouru les classes d’examen, les enfants même sont plus engagés à accepter cette formule, on dirait qu’ils attendaient quelqu’un pour décider ça à leur nom. Imaginez que les enfants passent au baccalauréat et que le ministre de l’enseignement supérieur introduisait un autre concours, les enfants qui n’étaient pas admis allaient se retrouver dans une position pas normale, ils ne pourraient retourner en terminales alors qu’ils ont le bac et ils ne seront pas admissibles à l’université, ils vont rester où ?à la maison !
Entre deux maux il faut prendre le moindre.
Moi j’ai décidé que je vais annuler les moyennes annuelles pour permettre à mes candidats une fois qu’ils ont le bac d’aller directement à l’université, je pense que les enfants ont bien accueilli.
Je n’ai pas eu le temps (NDLR :de constater les résultats catastrophiques des examens blancs) les examens blancs ne sont pas des examens d’évaluation sommative mais d’évaluation formative, c’est de mettre les candidats en position pour qu’eux mêmes aient le souci de participer à un mois des examens, sinon les moyennes là ne les accompagnent nulle part. C’est pour nous permettre d’évaluer le niveau de nos enfants, c’est pour cela j’ai ordonné d’organiser cet examen blanc sur toute l’étendue du territoire national…. »
Il faut signaler que dans la plupart des écoles de la région les examens d’essai ont été un fiasco tant à cause de l’amateurisme des autorités qui ont montré leur limite en avançant la date de tenue des examens et de la confusion qu’il y a eu sur certains sujets que sur la faiblesse du niveau des élèves.
A titre indicatif sur un effectif de 155 en terminales sciences mathématiques du lycée Hoggo Mbouro seul 8 ont engrangé la moyenne.
Ousmane Koumanthio Tounkara