
Labé : des jeunes manifestent contre la hausse du prix du carburant, la grève largement suivie
Depuis la hausse du prix du carburant à la pompe modifiant les tarifs de 8000 à 10000 francs, le citoyen lambda ne décolère plus et ce 4 juillet a été mis à profit pour exprimer la réprobation publique de la mesure qui sonne comme le premier acte fort du magistère de Kassory Fofana à la primature guinéenne .
Ainsi à l’appel d’une certaine plateforme citoyenne, la ville de Labé a revêtu son manteau de manifestant encore une fois ce mercredi et comme de coutume le rond point Hoggo Mbouro et le point de ralliement.
Sur la portée de cette désobéissance civile Elhadj Lamine Sangaré secrétaire général de l’union syndicale CNTG accuse la trahison du gouvernement et fait une mise en garde à l hiérarchie syndicale :
« c’est une grève d’avertissement, c’est à dire aujourd’hui mercredi, jeudi et vendredi si le gouvernement accède à ce que nous voulons, il n’ y a pas de problème nous venons à la table de négociation mais le préalable de cette négociation aussi c’est de revenir aux 8000 car le gouvernement a carrément violé les protocoles d’accord…
Cette fois nous leur avons dit (NDLR les syndicalistes de notre hiérarchie) et nous tenons, si nous n’allons pas ensemble et qu’ils lèvent seuls la grève à Conakry, qu’ils se disent qu’ils n’ont plus de militants ici et dans touts les régions, le mot d’ordre est le même, c’est à dire qu’il ne faut pas qu’on continue se foutre des travailleurs, il faut aller radicalement pour qu’on sache respecter la classe ouvrière. »
Activiste du mouvement citoyen osons oser Bah Alhabib soutient la campagne de protestation et de désobéissance entamée :
« nous avons bloqué la route pour qu’il n’y ait pas de circulation, qu’il n’y ait pas de travail pare que c’est un mouvement national… »
Du constat que nous avons posé es commerces, banques et autres sont restés fermés hormis le marché des légumes et la ville ressemble au théâtre d’une guerre avec la multitude de barrages et barricades érigés ça et là.
Entre l’hôpital régional via le rond point Hoggo Mbouro jusqu’au pont de Daka jusqu’au carrefour Bilal notre rédaction à compter 19 barrages érigés par des jeunes .
Sur certains axes, le mot d’ordre est tellement respecté que des enfants ont installés leurs goals en pleine rue et jouent au foot sous le regard protecteur des ainés galamment installés en pleine rue en train de préparer du thé.
Ousmane Tounkara pour Aminata.com