
Leur âge se situe entre 10 et 13 ans et très peu d’entre eux sont infirmes, ils écument les rues du centre ville ou squattent les pourtours des mosquées urbaines notamment celles de la grande mosquée Karamoko Alfa mo Labé. A l’heure d’aller à l’école, eux ils tendent la sébile, eux, c’est les enfants mendiants qui ont hérité de leurs parents frappés d’une infirmité auditive, visuelle ou encore physique le goût du lucre sans effort , parents que bien d’entre eux guident à longueur de journée quant ils vont récolter de la charité.
A ce jour, les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires n’ont pu changer la donne Moumini Baldé Directeur régional de l’action sociale avoue que le problème est à ce jour insoluble :
« le constat est que nous voyons des enfants de 10, 11 ans entrain de trainer leurs parents le long de la ville alors que ces enfants aussi ont des droits…pour ce qui est de la mendicité on a pas encore de situation précise car il y a chaque fois de nouveaux cas. »
Kalidou Barry, pense, lui que l’Etat porte la plus grosse portion de responsabilité et soutient que naitre pauvre n’est pas le gage d’un avenir pauvre et lui estime qu’il faut rompre avec cette mentalité défaitiste.
Prédicateur en vue sur les ondes de la radio Espace Foutah, Thierno Bachir Sall soutient qu’éduquer les enfants dès leurs tendre enfance est une nécessité avant de conclure par une parole prophétique attribuée u sceau des prophètes Mohamed :
« celui qui ouvre une seule porte de la mendicité, Dieu lui ouvre une porte dans la pauvreté »
Autre fait à signaler, Labé est devenu le réceptacle de fainéants sans aucune infirmité et qui à défaut de vivre à la sueur de leur front préfère quémander de quoi vivre.