
Vendredi dernier, les boulangers et pâtissiers de Labé ont décidé de lever le pied, raisons invoquées : La volonté d’assainir les fours à pains que les citoyens ne manquent pas de dénoncer mais en réalité cette cause n’est que la partie visible de l’iceberg.
Les boulangers ont ensemble expérimenté une façon nouvelle de faire du bénéfice et l’astuce trouvée se résume en deux points la réduction des heures de travail de 19 h à 6 h contre 24 heures sur 24 avant et la suppression de la miche de 2000 francs avec un jonglage qualitatif sur le poids.
Amadou Foulah Bakayoko est boulanger et nous a permis de savoir la vraie motivation des structures faitières de sa corporation :
« Depuis le vendredi dernier ils ont officiellement fixé deux prix différents d’abord un prix de 3000 et un autre de 5000 désormais les miches que nous produisons obéissent à ce principe…Nous avons fait le calcul, si on veut un peu s’en sortir on se devait d’éliminer la miche de 2500 ce qui fut fait »
Sur la question de ces prix différentiels Fodé Kaba président régional de l’association des boulangers tentent de convaincre :
« compte tenu du temps qu’on a pris en réunion, on a jugé nécessaire de travailler ces deux poids, si on voit que la population s’en plaint on reviendra sur l’ancien système. »
Alpha Oumar Diallo est citoyen et a déjà acheté une miche à 3000, il pense que le poids est raisonnable et équivalent aux 3000 francs déboursés.
Ce changement s’opère à quelques heures du mois saint de ramadan, mais il reste à savoir si c’est une réaction à l’accueil pas tout à fait chaleureux que le chef de l’Etat a réservé à leur délégation à Conakry au début du mois dernier. Ousmane K. Tounkara