Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet d’appui à la transition et aux processus électoraux (STEP) en Guinée sous le financement de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) la fondation internationale pour les Systèmes électoraux (IFES) a organisé ce lundi 30 septembre 2024, une réunion technique avec les organisations de la société civile autour de l’avant-projet pour partager et recueillir les points de vue sur les défis à relever, d’envisager des alternatives liées aux changements et de promouvoir la réforme dans une approche constructive et concertée.
Après des mois d’attente, cette présentation vient d’ouvrir en Guinée le chantier de la réforme du régime politique. L’ouverture de ce chantier doit représenter l’occasion pour rouvrir un débat transpartisan à la recherche de véritables correctifs capables de mettre fin à certains maux diagnostiqués de longue date, dans le respect des prérogatives des différentes institutions dont dépend l’équilibre démocratique.
Selon les organisateurs, l’objectif est de présenter et partager l’avant-projet de constitution afin de recueillir les points de vue sur les défis à relever afin de promouvoir le plaidoyer pour la réforme dans une approche constructive et concertée.
Les objectifs spécifiques suivants sont assignés à cette rencontre technique sont: Impliquer les parties prenantes en organisant une consultation élargie et inclusives ; Procéder à un examen approfondi de l’avant-projet de Constitution et formuler des suggestions et recommandations; Cataloguer dans une matrice l’essentiel des recommandations prioritaires; Contribuer à renforcer les capacités des acteurs sur les réformes de la loi électorale; Élaborer un registre de mémoire des recommandations pour le plaidoyer.
“Les parties prenantes sont impliquées dans l’élaboration de l’avant-projet de Constitution à travers une consultation élargie et inclusives ; Un examen approfondi de l’avant-projet de Constitution est fait et des suggestions et recommandations sont formulées; Des recommandations prioritaires sont cataloguées dans une matrice; Une contribution au renforcement des capacités des acteurs sur les réformes juridiques est assurée ; Un registre de mémoire des recommandations pour le plaidoyer est réalisé; Des actions de plaidoyer sont menées”, constituent les résultats attendus.
Ont pris part à cette rencontre, des participants ayant des profils de juristes, des acteurs de la société civile travaillant sur des questions de plaidoyer ou de réforme. Ils proviendront de Conakry avec une participation à distance de toutes les régions de Guinée à travers les Centre d’Education civique et électorale (CECE).
Au micro de notre reporter, Mme Binta Nabé de la Coalition Nationale de Guinée pour le Droit et la Citoyenneté des Femmes (CONAG-DCF) a salué cette initiative de la fondation internationale pour les Systèmes électoraux.
“Il faut retenir de cette rencontre, l’engagement, l’engouement que les organisations de la société civile ont par rapport à leur participation à la révision de l’avant projet de la nouvelle Constitution que le CNT a présenté au mois de juillet dernier afin d’apporter leur contribution. Nous avons parcouru le document article par article et nous avons pu faire des propositions. Nous espérons que cela va être pris en compte dans la nouvelle Constitution. Qu’on soit intellectuel ou pas, l’avis de tout le monde compte. Le fait de relire l’avant projet nous a permis de mieux nous en approprier. Ceci va nous faciliter la campagne d’information et de sensibilisation que nous comptons faire auprès de la communauté. Personnellement, il y a des éléments qui me rassurent. C’est le cas notamment de la candidature indépendante à l’élection présidentielle, les conditions pour bloquer les velléités, il y a également le fait de permettre aux personnes relativement jeunes (35 ans) de se présenter à la présidentielle, mais aussi la valeur donnée à nos langues nationales”, a-t-elle indiqué.
De son côté, M. Amadou Barry président l’Union Citoyenne pour l’Émergence de la Guinée (UCEG) souhaite que la périodicité des élections soit mentionnée dans la nouvelle Constitution.
“L’objectif de notre présence ici, c’était de revisiter ensemble le projet de nouvelle constitution qui nous a été soumis afin de faire des amendements. C’est une constitution qui a beaucoup de nouveautés. Il y a des parties où nous avons relevé des insuffisances. Nous avons fait des propositions qui seront soumises au CNT. Par exemple, nous souhaitons que les langues nationales soient les langues officielles. Nous souhaitons également que la périodicité des élections soit mentionnée dans la nouvelle Constitution”, a souhaité cet activiste.
Mamadou Aliou Barry pour Aminata.com
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