
L’association des Journalistes pour la Promotion du Droit (AJPD) a organisé ce vendredi 28 mars 2025 une formation sous le thème << Couverture médiatique des procès dans les cours et tribunaux >>, à la maison de la presse de Guinée.
Almamy Kaala Conté, président de ladite Association a expliqué la motivation de l’organisation de cette formation.
<< Vous savez dans la croyance populaire, le journaliste est considéré comme celui-là qui connaît tout. Vous n’êtes pas sans savoir que dans nos foyers, dans les rues, dans nos lieux de travail, on dit souvent ah j’ai appris ça à la radio, j’ai vu ça sur un site ou j’ai suivi ça à la télé. Donc, nous nous sommes dit au sein de l’association qu’il y a assez de problèmes dans les comptes rendus des audiences après les procès. Et nous nous sommes dit également pourquoi ne pas approcher les professionnels du droit pour donner le b-a ba de la couverture médiatique des procès dans les cours et tribunaux. Cela permettra aux journalistes comme la si bien dit les formateurs, de placer les mots là où il faut >>, a fait savoir le président de l’association.
Maître Pépé Antoine Lamah, l’un des formateurs est revenu sur les différents points auxquels ils ont eu à aborder lors de cette première séance de formation.
<<Nous avons communiqué sur les différentes étapes du procès pénal. Nous avons abordé la phase de l’enquête de police. La dessus, nous avons parlé de l’enquête préliminaire, l’enquête de flagrance, les vocabulaires en matière d’enquête de police. Nous avons également abordé le parquet et le juge d’instruction qui sont eux aussi des acteurs privilégiés du procès pénal. Et au niveau des différentes phases de la procédure, on a donné les termes qu’il faut. Il arrive des fois qu’on mette accusé à la place de prévenu, suspect à la place de prévenu, ou alors qu’on emploie des termes qui sont de nature à porter atteinte soit à la présomption d’innocence, ou à porter atteinte à l’honneur ainsi de suite. Lorsqu’un journaliste dit par exemple, les présumés malfrats, présumés violeurs, présumés assassins, ce sont des termes attentatoires à la présomption d’innocence. Il vaut mieux appeler les choses par leurs noms. Une personne poursuivie à l’enquête de police est appelée suspecte. Une personne contre laquelle le juge a décidé d’informer en retenant qu’il y a des indices graves et concordants qui soulignent sa participation à une infraction, l’intéressé est appelé inculpé. Une personne poursuivie devant un tribunal correctionnel ou un tribunal de simple police est appelée prévenue. Une personne poursuivie devant le tribunal criminel est appelée accusée. Donc, ce sont des distinctions qu’il faut faire >>, a fait savoir le formateur.
Les participants interrogés se sont dits satisfaits du déroulé de la formation. La clôture est prévue pour le samedi 29 mars prochain à la maison de la presse de Guinée.
Bah Mamadou Baïlo pour Aminata.com