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Guinée : des citoyens expriment leur ras-le-bol sur l’interdiction de vente du carburant dans les marchés noirs

L’interdiction de la vente de carburant aux marchés noirs par le ministre de la sécurité Albert Damantang Camara n’est pas sans conséquence. Au lendemain de cette déclaration, vendeurs tout comme consommateurs expriment leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de décision unilatérale.

« Pour moi, on devrait commencer d’abord par la sensibilisation avant de prendre ces genres de décision. Ils devraient sensibiliser d’abord pour faire comprendre que le carburant au marché noir n’est pas une bonne chose parce que ça créé des dégâts. On a vu un exemple à côté de chez moi ici. Cela a commis des dégâts de matériels importants. Donc, interdire ça, c’est tout à fait normal mais fallait d’abord commencer par sensibiliser », Aboubacar Sylla, citoyen.

« Cette décision n’est pas bonne parce que nous avons des motos dont leur kilomètre ne travaille pas. On ne peut pas savoir s’il y a l’essence ou parce que ça ne signale pas. Donc, le carburant peut finir avec nous à n’importe quel moment. Et s’il y a une station à côté ça va nous fatiguer. Donc, c’est avec les marchés noir qu’on arrive à s’en sortir parfois », Thierno Souleymane Bah, conducteur de taxi-moto.

Autres conséquences directes au sein de la population, les détenteurs des taxis motos n’ont plus où s’approvisionner à des heures tardives. Du coup, cela affecte le déplacement d’une certaine catégorie des usagers. Une attitude que dénonce cette activiste.

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« Notre première préoccupation, c’est le respect des droits des consommateurs. Nous les demandons d’être serein et savoir que nous sommes là pour défendre leur cause. Au-delà de cela, ce que j’ai à dire aux autorités sachant que nous sommes dans un pays où il y a des sous-préfectures et des districts qui n’ont pas encore de station de vente de carburant, c’est de demander à nos autorités de bien revoir ce communiqué interdisant la vente de carburant sur le marché noir puisse que le citoyen lambda qui se trouve à Zô om il n’y a pas de station, il lui serait impossible à ce consommateur de s’approvisionner du carburant », Aissatou Sow, responsable d’une organisation des droits de l’homme de la place.

Des organisations non gouvernementales entendent mener des démarches auprès des autorités de Conakry pour qu’elles reviennent sur cette décision d’interdiction de la vente du carburant pour le bien de la nation.

Ibrahima Sory BARRY pour Aminata.com

Tel : (+224) 656 77 52 34

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