
La réaction du ministre conseiller personnel du président de la République de Guinée, Tibou Camara face à la fermeture des radios privées, indique que c’est regrettable quelque soit le motif invoqué.
L’ARPT a décidé hier lundi de fermer 4 radios guinéennes qui selon elle, ne sont pas en règles au paiement des arriérés à l’Etat guinéen. Ce mardi 12 décembre, le conseiller personnel d’Alpha Condé a déploré cette décision de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (l’ARPT) à l’occasion de l’émission « les grandes gueules » d’espace FM
Selon Tibou Camara, c’est une triste nouvelle de constater ce genre de souci entre le gouvernement et des médias.
«C’est une situation regrettable qu’on procède à la fermeture des radios quelque soit la raison. Je préfère une presse sans gouvernement qu’un gouvernement sans presse. Je pense que chacun de nous devrait méditer à propos de cela pour savoir quelle est la place de la presse et le rôle du journaliste dans un processus démocratique. Parce que le chef de l’Etat a dit lui-même que la presse est un partenaire de l’Etat. Elle ne peut être un adversaire et les journalistes ne peuvent être perçus comme étant des ennemis»
Il a poursuivi son intervention en affirment que Tibou la normalisation entre les médias en général et les pouvoirs publics est affectée par la situation malheureuse qui traverse les médias en Guinée.
« Je pense qu’il est urgent d’y mettre fin pour non seulement permettre aux journalistes de continuer à travailler dans la sérénité et d’être au service de la démocratie et la liberté. Mais permettre également à l’Etat de garder sa réputation et de son image parce que le conflit avec la presse est toujours mal quelque soit la raison est toujours mal perçu», a-t-il ajouté.
Il a encore soutenu que le chef de l’Etat a condamné les violences que les journalistes ont subi, la destruction de leurs matériels et a demandé qu’une enquête soit ouverte pour que les responsabilités soient situées.
« Là c’est l’ami de la presse, le partenaire de la démocratie qui s’est exprimé et c’est ça la conviction intime du président de la République. Alpha Condé a souligné le rôle de la presse dans le combat qu’il a mené. Par la même occasion il a reconnu l’effort que les journalistes ont fourni pour que la démocratie soit une réalité dans notre pays», a-t-il soutenu avant de clôturer que «la presse est un mal nécessaire pour la démocratie».
Lamarana Diallo
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