
Coyah: tenue d’un atelier de renforcement de capacités des membres de la Cour suprême de Guinée
Le ministre de la justice et des droits de l’homme a procédé au lancement des travaux de l’atelier de renforcement des capacités des membres de la Cour suprême ce mercredi 23 février 2022 dans un réceptif hôtelier de la préfecture de Coyah située à 50 kilomètres de Conakry.
Cette activité de trois jours est Organisée par la Cour suprême avec un appui financier du haut commissariat des nations unies aux droits de l’homme.

Dans son discours de bienvenue, Colonel Alpha Oumar Cissé, préfet de Coyah espère que cette retraite apportera du renouveau dans le fonctionnement administratif et juridique non seulement de la Cour suprême mais aussi des autres juridictions du pays.
Avant de terminer son intervention, il a formulé des voeux de réussite à cet atelier qui aboutira selon lui, sur des bonnes résolutions et recommandations et une bonne assimilation de l’interaction entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire pour un développement harmonieux et équilibré de la Guinée.

De son côté, Ibrahima Sakoh, chargé de programme de protection des droits de l’homme au HCDH a au nom de Patrice Vahard, représentant résident de l’ONU droits de l’homme dit que son institution est un partenaire traditionnel du système judiciaire de la Guinée depuis plus de dix ans pour la réforme de la justice, la réforme législative et institutionnelle en vue de tenir en compte des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les différentes décisions qui sont rendues.
« Nous accompagnons la Cour suprême dans l’organisation de cet atelier. Un accompagnement financier pour leur permettre de se ressourcer de leurs textes fondamentaux mais aussi de voir la réorganisation de cette juridiction suprême du pays qui joue le rôle de la cour constitutionnelle. Donc, il est important d’accompagner cette juridiction afin de lui permettre de se ressourcer« , a-t-il indiqué.
Avant de terminer, il a réitéré l’engagement du HCDH à accompagner la Guinée dans la réforme de justice.

Prenant la parole, Fodé Bangoura, premier président de la Cour suprême estime qu’à la sortie de cet atelier, les participants se sont appropriés des différents instruments en possession de la Cour.

En présidant l’ouverture des travaux, Maître Miriba Labilé Koné, Garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme a dit que son département attache un intérêt tout particulier à la tenue du présent atelier consacré au renforcement des capacités des membres de la suprême dont l’objectif global est l’organisation du travail et le fonctionnement de la Cour suprême sous l’empire de la loi organique L/2017/0003/AN du 27 janvier 2017 portant attribution, organisation et fonctionnement de la Cour suprême
et la loi n° L/2015/019/ du 13 août 2015 portant organisation judiciaire de la République de Guinée.
« Les attentes du département sont à la hauteur des défis qui vous interpellent tous dans les domaines de compétence de la Cour notamment, une meilleure connaissance de la loi organique portant sur la Cour suprême, la maitrise de la procédure et la technique de cassation devant la Cour suprême, l’adoption du règlement intérieur de la Cour, la diligence dans le traitement des dossiers, l’application correcte de la règle de droit, le respect du contradictoire, une meilleure motivation de vos décisions, une lutte sans merci contre les renvois intempestifs et tant d’autres.
Je ne saurais énumérer toutes les attentes de mon département relativement à la tenue du présent atelier qui remet les compteurs à zéro et marque le déémarrage d’une nouvelle étape d’évaluation de votre performance.
Je ne doute pas un seul instant qu’à la fin de vos travaux que l’ensemble des magistrats et greffiers ici présents maitriseront mieux, chacun en ce qui le concerne, leur rôle dans le fonctionnement de la Cour. Vous vous approprierez chacun du nouveau règlement intérieur de la cour et chacun d’entre vous sera fixé sur les chambres auxquelles il appartient », a-t-il fait savoir.
Le garde des sceaux exhorte les participants à s’impliquer personnellement dans les débats qui vont suivre afin de garantir le succès de l’atelier.
Mamadou Aliou Barry
(+224) 622 304 942