
Commémoration de Sékou Touré : 34 ans après sa disparition, les citoyens préfèrent le héros ou le tyran ?
Comme il est devenu une coutume en terre guinéenne, le 26 mars date du décès du grand timonier de l’indépendance Ahmed Sekou Touré est l’occasion pour les guinéens de laisser parler leurs souvenirs par rapport à celui qui durant un quart de siècle pilote la Guinée selon ses convenances.
Mouctar Seintou Bah est un doyen qui comme la majorité des guinéens est tombé sous le charme du libérateur et moins du fossoyeur des élites :
« Sekou Touré a œuvré pour l’indépendance de notre pays, c’est quelque chose que nous devons saluer mais pour beaucoup de guinéens il les a handicapé en leur imposant d’étudier les langues nationales et les tueries aussi perpétrées, on parle de 50000 morts… »
Autre doyen Thierno Abdoulaye Sow préfère retenir les 26 ans au pouvoir sans partage qui s’est progressivement mu en totalitarisme.
Mamadou Dian Keita, lui a des yeux d’amour pour la gestion du grand syli comme on appelait l’homme du 28 septembre :
« il a été l’homme du pays, c’était le président qui a beaucoup aimé son pays, un vrai guinéen, par rapport à sa gestion, il maitrisait parfaitement le pays…lui il n’a ps bradé les ressources naturelles »
Quoiqu’il en soit plus que jamais l’image du héros de septembre 1958 est empli de controverses et les guinéens ont du mal a lui pardonner les tueries perpétrées sous son règne que beaucoup identifient comme le point de départ de la situation délétère actuelle que traverse la Guinée.
Aujourd’hui après un quasi effacement de trente ans ,les héritiers de l’homme commencent à se distinguer dans l’arène politique national.
Mohamed Touré tente d’insuffler une vie nouvelle au PDG, parti de l’indépendance et Aminata sa sœur à la tête d’une liste indépendante s’est adjugée de la commune de Kaloum aux dernières communales.
Ousmane K. Tounkara, correspondant d’Aminata.com