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Assassinats des femmes : des ONG féminines haussent le ton

Plusieurs femmes meurent à cause des violences qu’elles subissent de la part de leurs conjoints en Guinée. La dernière qui s’appelle Aicha Touré a perdu la vie après avoir été battue par son mari à quelques jours de son accouchement.

C’est pour dénoncer ce fléau que Terre Afrique, la Coalisation Nationale des Femmes pour la Démocratie et la Citoyenneté (CNAG-DCF) et l’Association des Jeunes Filles pour la Promotion de l’Espace Francophone (AJFPRF), ont tenu une conférence mardi 06 mars 2018 à Conakry.

Selon la présidente de la CNAG-DCF, Mme Binta Nabé si seulement Aicha avait eu le courage de dénoncer les violences qu’elle subissait elle ne serait pas morte.

«Aicha pensait que, je ne le referais plus, pardonne moi était la solution».

C’est pourquoi qu’il est important qu’on encourage nos sœurs, nos filles, nos mamans à dénoncer tous les cas des violences parce qu’elles ont besoin de l’assistance.

«Aujourd’hui on parle d’Aicha, mais, qui peut dénombrer le nombre des femmes qui ont subi des violences et qui ont perdu la vie par la suite? Combien des femmes à cause des pesanteurs socioculturelles n’osent pas dénoncer les violences qu’elles subissent».

La présidente de la CONAG-DCF soutien que: «quand une femme meurt c’est la mère, l’épouse, la tante, la fille, la grand-mère où la petite sœur d’un homme. Quelque soit la position elle est l’épicentre parce qu’elle peut être toute sorte de femme».

A LIRE =>  Guinée : "La transition a chaviré..."(Honorable Cellou Baldé)

Poursuivant son intervention, elle a affirmé que l’ignorance des textes fondamentaux est l’une des causes de la montée en puissance des violences faites aux femmes.

«Même les femmes intellectuelles ne connaissent pas que les textes les protèges à plus forte raison ceux qui n’ont pas étudié. Si je connais les lois, je peux prévaloir mes droits, je saurais qu’est ce je dois faire, où je dois aller. Mais si je ne les connais pas je me réduis au silence», conclu Mme Nabé.

Selon les statistiques de l’enquête nationale sur les BBG réalisées en 2012, 96% des femmes ont subie des mutilations génitales féminines, 20% le mariage précoce, 85% des violences conjugales, 77% des violences en milieu scolaire et 49% des violences sexuelles.

Lamarana Diallo

Tel : (+224) 623 27 55 45

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